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perdrix, la caille, la bécasse, la tourterelle, le geai, le sansonnet, etc. Le rossignol, le coucou, l’hirondelle et la cigogne égaient tous les villages ukrainiens. Dans les steppes, près de l’eau, habitent le cygne, la grue, la mouette et le héron.

Les animaux domestiques sont, en Ukraine, le cheval, le bœuf, la vache, les brebis, le porc, le chien, la chèvre. Il y a de très bonnes races de bétail qui s’appellent les races gris-ukrainiennes. Les basses-cours sont peuplées d’oies, de coqs, de poules, de dindes, de pintades. Les fleuves abondent en poissons : dans les eaux descendant des montagnes la truite foisonne, tandis que, dans les eaux coulant le long des vallées, nagent la silure, la perche, la tanche, le brochet, et, dans les eaux des steppes, l’esturgeon, la brème, le saudat, etc.

Les abeilles prospèrent aussi en Ukraine, et la récolte du miel y est particulièrement importante, alors que l’élevage du ver à soie ne commence qu’à s’y organiser.

En résumé, l’Ukraine a une faune et une flore aussi variées que celles des autres pays.

À tous les points de vue, elle se distingue des États voisins. Les conditions climatériques et les richesses naturelles ont donné à sa population des habitudes de travail, le goût de l’industrie et l’amour d’un territoire qu’elle a défriché, qu’elle a fertilisé, et dont on ne peut lui contester la propriété millénaire.