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nus, lorsque le marché s’est trouvé privé des objets de première nécessité, les entreprises coopératives sont largement venues en aide à la population ; leurs membres parcoururent tout le pays, pour y trouver les objets nécessaires qu’ils revendaient à la coopérative au prix coûtant.

Les Sociétés coopératives de consommation se groupent en des Unions locales. Beaucoup d’elles réunissent des centaines d’associations, et ont des bilans se chiffrant par dizaine de millions de francs.

Au-dessus des Unions coopératives de toute l’Ukraine, se trouve actuellement « L’Union dniprovienne des Unions coopératives de consommation[1] », connue sous le nom de « Dnipro-Soïouze ».

Elle a commencé son action dès les premiers jours de la Révolution, n’en ayant pu obtenir auparavant l’autorisation. Elle a rapidement prospéré. Voici un tableau de sa progression commerciale à différentes époques de l’année 1918 :

NOMBRE des Unions-Membres
LES CHIFFRES D’AFFAIRES en milliers de karbovanetz[2]
BILAN en milliers de karbovanetz
1er janvier 
32 24 771,2
1er juillet 
55 26 106,6 14 820,1
1er novembre 
69 100 151,90 28 210,6

Dans le cours de l’année 1918, son capital-actions s’élevait de 316 000 karbovanetz (environ 820 000 francs) à 1 355 000 karbovanetz. Son chiffre de vente, dans la même année, dépassa 58 284 000 karbovanetz. Le nombre des unions-membres est monté de 32 à 75.

Il faut remarquer que ces résultats ont été obtenus, pendant que Kiev et toute l’Ukraine se trouvaient dans la zone de guerre d’abord avec les bolcheviks, ensuite avec l’hetman, alors que,

  1. La Fédération des Unions locales.
  2. Un Karbovanetz : 2 Shillings : 2 3/5 Francs.