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D’après ces chiffres déjà anciens, nous voyons que la proportion des coopératives ukrainiennes est de 1 pour 14 habitants, alors qu’en Angleterre, en Hollande et en Belgique, elle est de 1 pour 16, en Finlande de 1 pour 15, en Allemagne de 1 pour 13.

Ce résultat a été obtenu en une vingtaine d’années. Le nombre des coopératives a commencé à s’accroître surtout depuis 1907.

Depuis cette époque, les coopératives ont prospéré.

Au 1er janvier 1914, dans les 9 gouvernements de l’Ukraine, il y avait 2 370 Sociétés coopératives de crédit ; un an après, ce chiffre s’élevait à 3 000, augmentant dans une proportion de 27 %.

Cet accroissement se manifesta dans toutes les branches.

Après la révolution, alors que les coopératives pouvaient se développer sans restrictions de la part du Gouvernement, le contrôle de la police étant supprimé, le nombre des coopératives s’est multiplié excessivement par rapport à l’année 1914.

Il n’existe pas aujourd’hui un seul village en Ukraine qui ne compte une, deux ou trois associations coopératives ; il n’y a pas de famille non plus qui ne fasse pas partie de quelque coopérative.

On peut juger de l’extension prise par les Coopératives en Ukraine, après la révolution, en comparant les chiffres des Unions d’Associations coopératives qui en 1915 étaient pour toute la Russie de 10, dont 7 pour l’Ukraine, avec les chiffres de la fin de 1918 qui sont environ de 250 pour l’Ukraine seule et qui englobent pas moins de 15 000 coopératives de tous genres.

b) Coopératives de consommation.

Aujourd’hui, nous ne comptons pas moins de 10 000 coopératives de consommation, avec 12 000 000 d’adhérents, presque tous habitants des villages. En comptant cinq personnes par famille, on voit que les coopératives alimentaires groupent la majorité de la population.

Pendant la guerre lorsque les produits atteignaient « artificiellement » des prix que les pays occidentaux n’ont jamais con-