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de la Communauté et des Ecoles se faisoient aussi en français, n’y ayant que cette langue intelligible à tous, qui pût, suivant l’intention de l’Eglise, en rendre toutes les parties propres à faire passer, par le moyen des sens, dans l’ame de tous ceux qui y participoient, les lumieres de l’instruction chrétienne, et tous les sentimens d’une véritable piété[1] : effets précieux, que des termes latins n’auroient jamais pu produire dans l’ame de ceux qui ne les entendoient pas.

Excepté les dimanches et fêtes, on se bornoit à un seul pseaume pour chacune des petites heures, et à deux pour chacun des deux grands Offices, Laudes et Vêpres. En se bornant ainsi à un tiers d’office par semaine, on le récitoit en entier tous les trois semaines. On aimoit mieux en faire moins, et le bien faire.

L’intervalle d’environ une heure qui restoit depuis Tierce jusqu’à sept heures étoit employé à l’étude.

Chacun des Maîtres lisoit en particulier un chapitre de l’Ecriture-Sainte, et se préparoit ensuite au catéchisme qu’il devoit faire à son Ecole.

Tous apprenoient par cœur un même paragraphe du Catéchisme de Montpellier, qu’on leur faisoit répéter en commun après l’étude.

Après avoir satisfait à ces trois articles, ce qu’il restoit de temps, plus ou moins à chacun, selon qu’il avoit plus ou moins de facilité, étoit employé à s’avancer et à se perfectionner de plus en plus dans l’étude de la religion, par la lecture des ouvrages les plus

  1. Voyez le projet du Calendrier liturgique.