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animé d’un esprit tout opposé, il n’étoit venu qu’avec des pensées d’ambition et de fortune, ou d’une vie oisive et toute sensuelle, n’appercevant dans cette lecture qu’une route qui l’en éloignoit, ou il s’élevoit à des pensées plus nobles et plus chrétiennes, ou il retournoit sur ses pas.

Tous les momens de la journée étoient tellement remplis par les différens exercices de la Communauté, qu’il n’y restoit aucun vuide.

Pendant toute l’année, excepté les vacances, on se levoit tous les jours au son de la cloche, à cinq heures du matin. On se hâtoit de s’habiller et de faire son lit, pour être rendu au plus tard à cinq heures un quart à la salle d’exercice pour la Priere du matin, qui s’y faisoit en commun, et dont le commencement, au quart précis, étoit annoncé par un coup de cloche. Le Supérieur, le Maître des Novices, et deux anciens, la faisoient tour à tour, chacun leur semaine, et la terminoient par une priere dressée sur le plan de l’Angelus, pour honorer le mystere de la Résurrection.

La Priere du matin étoit suivie de la lecture de deux paragraphes du Nouveau Testament, sur lesquels chacun méditoit ensuite pendant un quart d’heure en silence. La plûpart s’aidoient en cela de l’excellent livre des Réflexions morales, ou des ouvrages des SS. Peres, dont il est comme la quintescence.

On terminoit cette méditation par les Offices de Laudes, Prime et Tierce, que l’on psalmodioit très-posément, ainsi que tous les autres offices, à deux chœurs, en français, afin que tous pussent également en profiter. Pour la même raison, toutes les autres Prieres