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nissent des armes invincibles contre toutes les erreurs passées, présentes et à venir.

Comme la plûpart d’entr’eux n’entendoient que leur langue maternelle, ils avoient tous le plus tendre attachement et la plus vive reconnoissance pour ces savans respectables du XVIIe siecle, qui, s’élevant au-dessus des préjugés de leurs temps, se sont immortalisés en traduisant exactement et purement en français, la Bible, les offices de l’Eglise, une grande partie des ouvrages de S. Augustin et des autres Peres de l’Eglise ; alimens solides de leur piété, et dont, sans ce précieux bienfait, la plûpart d’entr’eux, qui s’en nourrissoient assidûment, n’auroient pu faire aucun usage.

Cette association ou communauté des Ecoles Chrétiennes du faubourg Saint-Antoine étoit composée, 1o. des Vétérans qui avoient tenu les Ecoles, 2o. des Instituteurs qui les tenoient, 3o. des Eleves destinés à les tenir.

Il y avoit à la tête de la Communauté un Supérieur pour la gouverner et la conduire ; et, à la tête du Noviciat, un Maître pour l’instruire et le former.

Nul n’y était reçu que sur le témoignage avantageux de personnes vertueuses et bien connues de la Communauté.

L’âge ordinaire de réception étoit de 18 à 20 ans, ou, par extension, de 17 à 21. On n’y recevoit personne au-dessous ni au-dessus de cet âge, qu’autant qu’on y étoit déterminé par la considération de vertus et de connoissances acquises.

On n’exigeoit d’eux ni dot, ni pension : ils étoient reçus gratuitement, et sans les obliger à autre chose qu’à pourvoir à leur entre-