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fidélité à tous ses devoirs, il s’appliqua à le cultiver avec un soin tout particulier. Et voyant le succès répondre de plus en plus à son travail, il crut devoir lui procurer, dans un asile propre à conserver et à accroître tant de dons précieux de la nature et de la grace, un emploi qui les fit tourner tous à l’utilité spirituelle et corporelle du prochain.

M. Vaury ne fut pas un instant indécis sur le choix de l’emploi, ni du lieu propre à mettre en sûreté, et à utiliser les talens et les vertus de son cher disciple. Il se souvenoit toujours avec plaisir d’avoir renoncé à la profession d’avocat pour devenir membre de la Communauté des Ecoles Chrétiennes du faubourg Saint-Antoine, où le pere de M. Foissin, qui y avoit aussi passé quelque tems, l’avoit connu : Communauté que M. Vaury n’avoit quittée que de corps, et non d’esprit ; qu’il n’avoit quittée qu’à regret, et par soumission à la voix de la divine providence qui l’avoit appellé pour faire ailleurs la même œuvre, et dans le même esprit ; et avec laquelle il n’avoit cessé d’entretenir les liaisons les plus intimes ; ainsi que nombre d’autres de ses confreres ; qui, comme lui, conserverent toujours, dans leur conduite, les sentimens de piété etde religion qu’ils y avoient puisés ; et dans leur cœur, ceux d’estime et d’affection qu’ils lui avoient voués. Quand ces vertueux confreres trouvoient, parmi leurs éleves, des jeunes gens de bonne volonté, avec les talens et les dispositions de M. Foissin, et dont les parens entroient dans leurs vues, ils ne manquoient pas de les présenter à la Communauté. M. Vaury, qui en avoit déja procuré plusieurs, y présenta aussi M. Foissin, qui y fut reçu vers le commencement de Février 1702.

Après la maniere dont M. Vaury l’avoit formé, et le témoignage qu’il en avoit rendu, il n’ayoit pas besoin d’un rigoureux examen, ni