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nulles peines, nulles fatigues, nul travail ne leur coûtoient pour y atteindre. Pour s’instruire solidement eux-mêmes de tous ces devoirs, ainsi que de toutes les autres vérités de la religion et de la morale chrétienne, et les présenter ensuite à la jeunesse dans toute leur pureté et leur exactitude, sans aucun mélange des opinions humaines, ils les étudioient sans cesse, et les puisoient abondamment dans les sources sacrées des divines Ecritures, sur-tout dans le saint Evangile, dont la méditation faisoit leurs plus cheres délices, et dans les Ecrits des Apôtres, qu’ils méditoient avec le même respect et la même affection, comme en étant les prédicateurs et les interprêtes infaillibles.

Mais, de peur de se méprendre sur le sens de ces divins oracles, pour en avoir la vraie intelligence, ils lisoient assidûment les ouvrages des SS. Peres, comme en étant les commentaires les plus exacts et les plus sûrs. Ils ne tenoient nul autre guide pour sage et éclairé, qu’autant qu’il en empruntoit la lumiere, et marchoit exactement sur leurs pas dans la voie étroite de l’Evangile dont ces SS. ne s’écarterent jamais. Quiconque prétendant avoir des lumières plus sûres, faisoit profession de s’éloigner de cette voie, pour conduire dans une autre plus large, plus douce, plus commode, plus facile, n’étoit, à leurs yeux, digne que de mépris et d’horreur. Cependant, quoique pleins de respect et de vénération pour tous ces SS. docteurs dont ils lisoient les ouvrages, ils s’attachoient néanmoins plus particulierement à la lecture de ceux de saint Augustin, dont les principes clairs et lumineux sur toutes les vérités de la religion four-