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remplir exactement toutes leurs fonctions jusqu’à cette époque, malgré toutes les tentatives du fameux abbé Bernard pour accélérer leur séparation, et la chûte des Ecoles où il avoit été élevé, La reconnoissance et l’attachement du grand nombre firent toujours échouer ses efforts et ceux de deux ou trois compagnons de son ingratitude, comme ils le furent ensuite de sa fin malheureuse. En vain, dans le cours de brumaire 1793, les dénonça-t-il jusqu’à trois fois à la section de la rue Montreuil, comme contrevenant aux Décrets de la Convention en vivant en communauté : d’après la réponse qu’y fit, le 5 frimaire an 2, un des Instituteurs (le cit. R.), la Section se reposant sur les Autorités constituées, de l’exécution des Décrets de la Convention, et ne voyant dans cette réunion d’amis, que les avantages qu’ils lui procuroient, sans être à charge à personne, déclara, Qu’ils avoient toujours mérité sa confiance, les invita à lui continuer leurs services, et les exempta de monter la garde qu’ils avoient toujours payée jusques-là. Bernard qui, après avoir marié l’Abbé Aubert, s’étoit aussi marié lui-même, dénonça alors cet Instituteur et ses confrères ; comme signataires d’une pétition incivique contre le mariage des Prêtres. L’Instituteur répondit : Que laissant les citoyens Aubert et Bernard pour ce qu’ils étoient, il avoit déclaré par écrit, comme il le déclaroit encore de vive voix, en présence de toute l’Assemblée, Que ces deux Prêtres mariés avoient entiérement perdu sa confiance, et ne la récouvreroient jamais. Ce n’est point, ajouta-t-il, comme le prétend un des préopinans, à l’instigation du cit. Curé de Ste-Mar-