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ne faisoient qu’épeller et syllaber, et ceux qui commençoient à lire.

Les Moyennes comprenoient les enfans qui ne faisoient que lire passablement ; et ceux qui, lisant un peu mieux, commençoient à écrire.

Les Grandes comprenoient les enfans plus avancés, que l’on perfectionnoit dans la lecture et l’écriture, et auxquels on enseignoit le calcul et la Grammaire française, ainsi qu’à déchiffrer toutes sortes de manuscrits.

Il y avoit d’autres Ecoles distribuées en deux classes. L’une comprenoit les enfans depuis l’alphabet jusqu’à ce qu’ils sussent lire suffisamment pour passer à l’écriture : l’autre comprenoit les enfans que l’on perfectionnoit dans la lecture, tant imprimée que manuscrite, et auxquels on enseignoit l’écriture, le calcul et la Grammaire française.

Il y en avoit enfin de Mixtes, qui comprenoient les enfans de tous les dégrés, depuis l’alphabet jusqu’à la Grammaire française : Celles-ci ayant à elles seules autant d’exercices que deux ou trois des autres, sans avoir plus de temps, chaque exercice en étoit nécessairement plus court.

Il y avoit en chaque Ecole quatre enfans en charge pour y maintenir le bon ordre : savoir, un Censeur, un sous-Censeur, un Bibliothécaire et un Portier. Ces charges étoient des récompenses de l’application et de la bonne conduite : ceux qui en étoient revêtus jouissoient de divers privileges. Le Censeur étoit à la tête de l’Ecole, et comme le premier représentant du Maître. Toutes les autres places de l’Ecole étoient plus ou moins honorables suivant qu’elles approchoient plus ou moins de