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MADAME JOBIN.

Après un pareil service, nous serions si heureuses de cultiver votre connaissance… De pauvres femmes ont besoin d’appui… de protection !

LANTERNICK, passant à la droite de Nicole et part.

La tante est pien empêtante !

MADAME JOBIN.

Si vous vouliez accepter… ce soir… un petit souper de famille… (A Nicole.) C’est une politesse qu’on ne peut se dispenser…

NICOLE.

Sans doute.

LANTERNICK, regardant Nicole.

C’être avec pien peaucoup du blaisir !… mais ch’ai bas de bermission tix hères… et c’hai bas enfie qu’on me mette tetans !…. (Regardant tendrement Nicole.) C’hy suis déchà assez… tetans !

MADAME JOBIN, à part.

Quels yeux… il me fait… (Allant à lui.) Comment donc… une permission ?… Mais, on connaît votre colonel… et l’on pourrait peut-être s’employer…

LANTERNICK, à part.

Oh ! la tante !… Il est trop empêtante !… (Haut, se retournant tout d’une pièce.) Mestames… Ch’ai pien l’honneur… (Il sort à droite, avec un salut militaire.)

MADAME JOBIN et NICOLE, interdites.

Comment !… quoi !…


Scène IX

MADAME JOBIN, NICOLE.
MADAME JOBIN, l’admirant.

Superbe cavalier !