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chet… che disais un brochet… plus je disais un brochet, plus elle gombrenait un brochet ! ça a fait manquer la mariache !

LAROSE.

Alors, puisque vous n’avez pas la parole en main, des actions, mille tonnerres !

LANTERNICK.

Ah ! foui !

LAROSE.

Les femmes aiment le dévouement ; en dansant, vous écrasez le pied de votre bergère. Elle crie… vous l’enlevez pour lui donner des soins.

LANTERNICK.

Fui, mais je sais pas tanser.

LAROSE.

Alors, en passant sur le pont de la Grenouillère, vous la jetez à l’eau… vous la repêchez…

LANTERNICK.

Fui, mais che sais pas nacher.

LAROSE.

Eh bien ! alors, mieux que ça… Elle est à la promenade : un mauvais garnement un bélître, un soldat en ribotte, comme qui dirait moi… l’insulte… veut lui ravir un baiser…

LANTERNICK, en colère.

Sacremann tairteifle !

LAROSE.

C’est ça… vous paraissez en jurant, vous tirez votre sabre…

LANTERNICK.

Et elle le basse au trafers ton corps.

LAROSE.

Non !

LANTERNICK, du même ton.

Non ! (Froidement.) Je te plesse danchereusement.

LAROSE.

Eh non, je fuis… vous le remettez dans le fourreau et vous