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Oui vient là ? Mon sergent Lanternick… ce brave Alsacien. (Il se retire du côté gauche.) Eh ! voilà mon affaire… il me dit chaque jour : Mon pon ami… je voudrais pien faire une gonnaissance…


Scène IV

LAROSE, LANTERNICK. une canne à la main, même uniforme que Larose, avec les galons de sergent.
LANTERNICK, se promenant tranquillement et s’arrêtant devant le public. Après un silence.

C’est pien drôle comme ine chose… est tifférente au gontraire d’ine autre !… Quand che fois l’air riant de la nature ch’ai enfie de blérer… oui, ch’ai enfie de blérer… comme ine animal pête de bitor !

LAROSE, feignant d’arriver de l’autre côté.

Tiens ! sergent, qu’est-ce que vous faites donc là… à soupirer… comme un berger du Linon… en regardant pousser les foins, on dirait que l’eau vous en vient à la bouche ?

LANTERNICK.

Rien ! che sais pas ! che supire ! (Poussant un soupir comique.) Heu !

LAROSE.

C’est le sentiment qui vous cannonne ?

LANTERNICK.

Oh ! oui, che fudrais faire une betite gonnaissance.

COUPLETS.
–––––Je veux faire un petit gonnaissance,
––––––––––Plein d’attach’ment
––––––––––Et d’agrément,
––––––Avec un joli harnach’ment !
––––Pourquoi bas ? (bis.) Le femme avre c’est positif,
–––––––––––Pour l’état
–––––––––––De soldat