Page:Mélesville, Beauvoir - Le chevalier de Saint-Georges, Comédie mêlée de chant, en trois actes, 1840.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée
28
Le Chevalier de Saint-Georges.

«fi* SàlNT-GEOIUlES. Non , non... c’est plus grave ! LA MOBLIÈBE. Eh bien ! oa ne nrétonne pas. Il y a comme ça de ces figures antipathiques ! On a beau faire , vois-tu, il faut Unir par les tuer. C’est désagréable , mais c’est comme ça ! SAINT-GEO KG ES, pensif. Oui !., c’est une destinée ! LA MORLIÈRE. Après tout... ce ne sera qu’un baron de moins... 11 y en aura toujours assez ! An : Devons-nous aller le prendre ? SAINT-GEORGES. Non , il va venir. LA HORLIÈRE. C’est bon. (Souriant.) Nous pourrons un peu l’attendre ; Car, le malheureux Baron , S’il a quelque prévoyance, Doit dicter son testament, Et faire imprimer d’avance Ses billets d’enter, f-ment. Il fait imprimer davauce Ses billets d’enterrement. PLATON , revenant mystérieusement. Monsieur... SAINT-GBORGES. Qu’est-ce donc ?.. PLATON , à mi-voix. Une visite ! une dame voilée !.. LA MORLIÈRE, se rapprochant. Une dame ! PLATON. Qui veut absolument vous parler. SAINT-GEORGES. A six heures du matin ! LA MORLIÈRE. Ah ! ah ! autie génie de rendez- vous... mais pli ne deniaïuie pas de témoins... (Il veut sortir.) SAINT-GEORGES , l’arrêtant. Reste donc !.. je te jure que j’ignore... LA MORLIÈRE, gagnant la droite. C’est bien, c’est bien... Je n’ai pas déjeuné... vais nvinstallcr dans la salle à manger ; et 1 luuii à ta belle inconnue... PLATON. La voici ! t3tg»»>i ?îiessa»8aaao9a»90aac99aa9aaa9a»ancoao»aao9aaeaaw SCÈNE IV. J.r.s MÊMES, M""^ DE PRESLE , voilée et en cosmnie très simple. Elle entre précipitamment et b’arrclc lout-à-coup. ENSEMBLE, à mi-voix, Am : ObsciTon» l’icii. SAlNT-GKOr.GES, à pert. Oui , là voilà ! Je sens déjà Battre mon cœur, ts’.-cc une erreur».» Ne disons tien Et cachons bien Un tel secret. Soyons discret ! M">«DKrRLSLE,àirv»rl. Ah ! le voilà ! Je sens déjà Céder mon cœur A la frayeur ! Ne disons rien Et cachons bien, A leur aspect , Un tel secret ! LA MORLIÈRE et 1 LATOX, à parti Oui, la voilà ! Tous deux déjà Semblent, d’honneur, Trembler de peur... Ne disons rien Et gardons bien Un tel secret... Soyons discret ! PLATON , à part. Une femme ! il n’y a pas de danger ! (Il se retire par le fond. La Morlière entre dans la chambre , à droite , en faisant des signes d’intelligence à Saint-Georges.) M’ SCÈNE V. " DE PRESLE, SAINT-GEORGES. M"* DE PRESLE , jetant son voile. Ah ! je craignais d’arriver tiop tard ! SAINT-GEORGES. Qu’ai-je vu ! Vous, madame ! vous, ici !.. M"* CE PRESLE , pâle et troublée. Ne medeniandez pas comment j’y suis venue !., je ne sais... je ne me souviens plus... J’ignorais votre demeure... et cependant je l’ai trouvée... Me voilà ! SAlNT-GEORGES. Cette pâleur !., ce désordre ! (Voulant la faire asseoir.) Ah ! de grâce... M""’ DE PRESLE. Non... je n’ai qu’un moment... j’ai laissé ma voiture à quelques pas d’ici !.. Je pars... je m’éloigne de Paris pour toujouis ! SAINT-GEORGES. Vous partez ?.. M"* DE PRESLE. Oui... Je retounic eades lieux que je n’aurais jamais dû quitter... loin des sots discours des médians ! SAINT-GEORGE», avec douleur. Eh quoi ! leurs traits envenimés ont osé s’attaquer. .. M""" DE PRESLE. Eh ! comment les condamner au silence ! cet éclat n’a-t-il pas été public ? N’est-ce pas chez moi qu’il a eu lieu ? N’en ai-je pas été la cause ou le prétexte ? C’est un si grand bonheur, pour vos désœuvrés , qu’une réputation ( !c 1cm me a prnirc , à immoler !.. Je ne me sens ]ias la force de braver leurs allciulcs !.. Mais , avant de par