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Acte II, Scène XI.

monsieur était dans une voiture... Il s’en vient me conter qu’il va à un rendez- vous avec ane certaine personne... pour qui j’ai précisément.. (Il rencontre le regard <Je M"* de Presle qui récoiitc et s’arrête.) Oh !., c’est ûnL.. jesuls nn homme noyé !.. M. DE BOULOGNE , à part. De mieux en mieux. SAI>T-GEt*RGES. Eh bien !., vous votfs arrêtez à moitié chemin ?

M"* DK PnESLE. Continuez donc... Une personne pour qel vous aviez... LE BARON, balbutiant. Non... non, au contraire... c’était hri, parce que, moi... Ah bien ! oui... j’ai tourné les talons. .. pst ! Voilà le fait. M"’ DE PUESLE , riant aux éclats. Et c’est pour cela qu’on vous a conduit à la Bastille ?.. SAINT-GEORGEâ. Ce n’est pas ça du tout !.. Vous ne voulez pas conter l’hisloirc. Baron ?., alor» , je vais la conter, moi ! Figurez-vous, mesdames... LE BARON. Non... non... c’est inutile, vous dis-je !.. (Avec dépit.) Je sm*s content... SAINT-GEORGES. Ah ! si vous êtes content... LE BARON , avec dépit. C’était lUie gageure... Je reconnais que monsieur l’a gagnée. (Entre ses dents.) Et je la lui paierai à la première occasion ! (On entend l’air de danse qui reprend.) M. DE BOULOGNE. Très bien... très bien... d’autant que le menuet vous réclame. LE BARON , posant son touet sur le clavecin et mettant ses gants, te menuet ! malepeste... j’arrive à temps... Comtesse , vous savez que le premier m’appartient. ... SAK^T-CEORGES, sc mettant devant lui. Non... non... non... pardon... LE BARON. Comment ?.. M"* DE PRfiSLE. Vous n’éiiczi pas là. Baron ; et, ea votre absence, j’ai invité monsieur. LE BARON. Encore lui ?.. SAINT-GEORGES. Oui... Vous avez besoin de repos... Quand on a couru la poste !.. »r" DE l’RESLE, avecmaiice, etdonnant-la mainau Chevalier.. Diiillcurs, vous aviez pris sa place, ce matin ; il peut bien prendre la vôtre, ce soir. CHOEUR. Am ’ Ali ! c’nt nom f*l»»oMr«^«. (ii Titjiioi.) Courons tous prendre plac«  Pour admirer ^a grâce ! L’archet joyeux, du bal. t donné le signal. ACTE II, SCÈNE XU 23 •» Mais le Baron ecTage. Toycz donc quel visage. Ah ! c’est charmant, C’est amusant. Ou ; , c’est charmant. LE BAno ?(. Yoyer donc quelle audace f Comment, Il prend ma place ? Et va montrer, au bal , Son talent sans égal. Ah ! de bon cœur, j’enrage ; Mais, d’un pareil outrage, L’impertinent Aura, vraiment. Le châtiment. M. DE BOOLOCÎSE. Voyez donc quelle audace ! Mais qu’il aille, avec grâce. Déployer, à ce bal , Son talent sans égal ! Leur prochain mariage Vengera cet outrage. L’impertinent Aura, vraiment, Son châtiment. (Tout le monde sort ► iccplt le Baron et M. de BouIo^m, ;

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SCÈNE X. LE BARON, M. DE BOULOGNE. LE BARON. Ceci a parfaitement l’air d’une mysliOcation. Qu’est-ce que tout cela signifie ? M. DE BOlLOGNE , revenant sur ses pas. Que vous avez donné dans un picge que je tendais au Chevalier ; et que , si vous n’y prenez garde, il vous supplantera de toutes les manières î LE BARON. Mais c’est donc une guerre acharnée... une guerre à moit ! Ah ! tète bleu ! M. DE HOl LOGNE. Heureusement, elle m’a donné sa parole ; guettez l’arrivée du notaire, qui devrait cire ici... et, une fois le contrat signe... LE BARON, regardant de coté. Le contrat... le contrat... En attendant, il danse avec ma femme. M. DE BOULOGNE. J’y cours... car il faut queje sois toujours là... pour reparer vos bévues. Vous , tâchez de réparer le desordre de voU’e toilette, et... (Regardant à gauche.) Ah ! mon Dieu ! il lui prciifl la main !.. C’est terrible d’être amoureux... à la suite, et jaloux par procuraii(> !i... J’en sue à grosses gouttes. (il sort jiar la v ;auciie.) SCÈNE XI. LE BARON, seul. Que je répare le désordre de ma toilette. (Regardant à gauche.) Et pendant ce temi)s-l ;i... ce maudit visage de safran va encore lairo ilr< aiemieé ! Oh ! cette fois , quelle que soit tc> ■". ::= ’^^