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Acte II, Scène I.

ACTE II. le tn^âtre représenlo nu joli salon à la Louis xvi, orné de meubles fie l’époque. Porte de fond et portes ]atcrales. A droite du spccialeur, sur le devant de la scène, un clavecin, sur lequel on voit <le la ii ;usique et un violon. A gauciie, imc loiloile, |)rtsde laquelle est assise, au lever «lu rideau , M’"* de Preslc, qu’une Itflime de ciianibrc acliè>e de cuiller. SCllNK I. M"^ DE rni-SMî, àsatoilciie, M. DE BOU-LOGNE, L.NKFimMK UK CliAMKAE. M"" UK VUK81.K. Ce soir, le contrai ! M. DK BOULOG^K. Le notaire cslpiôveiiti !.. etdansdeux heures. M"" UK i’i ;i :sj.E. Impossible ! vons savez (m«.’ j’ai du monde ! nous i’aisous de ia uui.si(iiie. M. DE lîOULOGNE. Raison do plus !., poisoinie ne sedoiitcra qu’au milieu d’une réunion... et puisque vous avezdésiiéque ce lui scciei... M"" UIO PRESLE. Mais du lonU... c’est vous qui m’avez demandé !

M. UE KOULOfiNE. Oui.... dans votre intérêt.... une jetuie veuve !... ks propos... (A part.) Et puis les renseignemens qui seraient venus en iouie sur monlils... U"" 1)E Pr.ESLE. N’importe, mon ciier contrôleur... on ne marie pas ainsi une pauvre lemme !.. M. DE lJ0t ;L0r..E, à i)art. Ah ! (fiable, est-ce (iiie ce maudit chevalier attrait déjà l’ail impression ! M""" UE VIVESLE. Nous verrons ! demain... après-demain !., rien ne presse ! M. DE BOULOGNE. Je le voudrais !., mais il n’y a plus moyen de reculer ! M"’ DE PRESLE. Comment ? (La Femme de chambre sort.) M. DE BOULOGNE. Vous allez me gronder ! le Iloi que j’avais instruit de cette alliance, veut absolument sipfner votre contrat, ce soir même, à son petit coucher !

M"" DE PRESLE. Ce soir ! ^ M. DE notîLOGNE, d’un air indifférent. Oui... en même temps que celui du chevalier do Saint-Georges. M°" DE PRESLE, frappée et se levant. Le ChevaUer ! le Chevalier se marie ? M. DE BOULOGNE. On le dit. (A part.) Il est souslesverroux ; il ne me démentira pas. M"* DE PRESLE. Ah !., ctavccqui ? M. DE BOULOGNE. Une Anglaise, je crois... une riche béritière. .. (A part.) Cc n’est pas maladroit de jeter ca par terre.... le r.iinasiera qui voudra ! ..’. M"" DE PliFSLF, plus émue. Et sa future est elle jolie ? M. i)i ; ! ;or,Loi ;.E. Ma foi, je n’en sais rien... cola m’intéresse si peu ! M°" DE PP.KSLE, vivement. Oh !., et moi donc... car, en vérité, je ne sais quelle rage on a de ne parler, de ne s’occuper que (lu chevalier de .Saiiil-Gcorgcs !... du reste vous avez raison, Contrôleur... il n’y a pas moyen de retarder... le Roi... un tel honneur. .. et puis, vous avez ma parole... un anrien ami de ma mère... je signerai ce soir... tout de suite... je suis prête. M. DE BOULOGNE, à part. Victoire ! (Lui baisant la main.) Aussi bonne que jolie ! M"" DE Pi’.ESLE , s)uiiant. Mais que je voie donc nion mari !.. depuis la chasse de ce malin... M. DE BOULOGNE. Je vais vous l’envoyer... (Apart.) Si je le rattrape. .. où (liaiîle se fo !:rre-l-il ? je no l’ii pas revu ! (Haut.) Il court sans doute pour la corbeille, les présens... (A par :.) Heureiisenjcnt que j’y ai peiisé... car il se i)on( !rait plutôt.,, (iiaui.) Vous verrez quel goût délicieux ! Adieu, adieu , ma chère bru ! Air, : K’I. l’lsa :isqi.’ ;isai ;5 doute. Je cours chez notre notaire... Inviter quelques amis... (A part.) Quel sort que celui d’un jîi-ic Qui fait la cour pour s’hi (ils ! Pour lui, c’est qu il me l’.r.ii Ctre Aimable, ardent, aiT ’iiip’i... Puis, il me faudra pe il-tiic L’épouser aussi pour luil ESE^tl !Llr< M. D1C1 ;0UL00."E, liaiii. Je cours chez notre notaire, Inviter quelques amis... Bientôt, je serai le père Le plus hcureude Taris. m"* Dt ; PnESLE. Oui, prévenez le notaire... Tous vos voeu sorMU remplis J Car je crois vraimerit in p(re Plus amoureux que le lils.