LA MORLIÈRE. 1 A la Bastille ? SAINT-GEORGES. Oui... Si tu veux une place ?., c’est une occajBoii, une voiture de retour. LA MORMKni",, à l’Exempt. Qu’est-ce que cela signifie ?.. Un officier du Prince à la Bastille !.. i/exempt. Nous avons des ordres. LA MORLIÈRE, s’échauffant. Ça ne se peut pas !.. Vous êtes des faquins !.. l’exempt. monsieur !.. SAINT-GEORGES, dans la voiture. La Morlièrc !.. LA MORLIÈRE. s’einporlaïU. Mais non . c’est quclciue pié^ïe... quelque venppance particulière... mais jenesoullrirai pas... ’(Aii chasseurs.) A moi, mcjamis... tombons sur celle canaille ! (Ils inetleiU IVpée à la main. l’Kxempt, en se mettant en ddeiise. la’sse tomber la clé de la portière. ) l’exempt, se défendant ainsi que ses gens. Rébellion ! messieurs, nronez-y garde ! SAINT-GEORGES. La Morlière ! lA MORLIÈRE. les cliargeant. Ah ! bélîtres ! je vous apprendrai ! (Il ilisparaisscnt par la gauche.) h e««iseeeeee«eefi8eeeeeee«««ee<sa@eeee9s««>âe««>«( !iee«xeeeeeet«a« SCÈiNE XIV. SATNT-GEORGES, seul dans la voiture, criant. Quelle folie ! La Morlïère ! Messieurs ! Tu vas t’attirer une mauvaise allaire !.. Il ne m’entend pas ! 11 est capable de tuer toute la maréchaussée ! .. C’est un de mes élèves !.. Mais, au fait, il a raison... si c’était une vengeance particulière, (Essayant d’ouvrir.) Impossible !., c’est ferme ! .’. et personne !.. Je vous demande un peu à ([iioi je ressemble ainsi !., j’ai l’air d’une enseigne <i’ér)*icier... A la tt’tc noire !.. Morbleu !.. (Reçard ant à terre.) Qu’est-ce que je vois donc briller (ia :is la poussière ? La clé de la portière... que, (ians ’Mm trouble, noire brave Exempt aiiia laiss é tomber !.. (Sortant le bras.) Ah ! bien, oiù... jf .^i’ai pas le bras assez long ! (Regardant à gaucu. ) Qui vient là ? Le baron de Tourvel !.. Oh ! 5,1 je pouvais... il n’est pas fort !.. Li, B ARON, traversant le théâtre vivement et entrant dans l’auberge. Enfin, ces maudits chevaux sont arrivés... Voyons si la Comtesse est prête ! (il disparaît.) SAINT-GEORGES, à part, La Comtesse !.. Est-ce qu’ii s’en occuperait aussi ?.. Raison de plus !.. Le voici ! SCENE XV. 7 SALNT-GEORGES, dans la voiture ; LE BAPiOX, ressortant de l’auberge. LE BARON , k lui-mcl.iie et frappant du pie<l. Partie !., comment ? par où ?.. Ces c !i :;.sc-.- ;à sont faites pour moi ! SAINT-GEORGES. Attention ! (Haut, et se démenant dans la voiture. ) Oui, c’est un tour infâme ! un guei-isp vis abominable !.. LE BARON, avec ironie. Hé, monsieur de Saint-Georges ! Coin ne ;; l. Chevalier, vous quittez déjà la chasse ?., vous retournez à Paris. SAINT-GEORGES. Bien malgré moi, je vous jure, mou cher Baron. LE BARON. Malgré vous ! SAINT-GEORGES. Je suis prisonnier... LE BARON , riant. Bah ! SAINT-GEORGES. A lalot’rc !.. Une aventure aiïreuse !,, LE BARON. Quelque rival ? SAINT-GEORGES. Du tout... C’csi bien plus diôlc, mon cher !., une femme qui me fait enlever ! LE BARON. Une femme ! (a part.) Le fat ! ça ne m’est jamais arrivé... (Haut.) Comment diable ?.. SAINT-GEORGES. Venez donc par ici... que je vous conte... Vous connaissez peut-être la petite (iuiaiard ?.. LE BARON , à lui-mO :ne. Parbleu !.. SAINT-GEORGES. Figurez-vous que la petite folle s’est prise d’une passion pom- moi !.. LE BARON, à part. Dont j’enrage !.. SAINT-GEORGES. Que je suis loin de partager !.. Je la trouve longue, maigre, jaune. LE BARON, à part. Insolent ! 11 lui sied bien de médire du jaune... SAINT-GEOUCr.S. Elle m’a fait inviter vingt fois.’i sotipor tète-àtéte avec elle, dans sa pctile maison de la rue des Marais... J’ai toujours refusé !., et, daiis son désespoir, elle m’a fait saisir par des misérables ! ., et prétend me forcer... LE BARON. A souper avec efle ? SAINT-GEORGES, riant. Je l’attraperai bien... je... je ne mangerai pas ! LE BARON , à part. Est-il bête ! SAINT-GEORGES. N’est-ce pas que c’est une infamie ? LE BARON. C’est charmant ! Et si j étais à votre place ?., SAINT-GEORGES. Parbleu ! je voudrais vous y voir >••
