La providence, L’offre à mes yeux !.. Tout le présage, Je suis vainqueur. Et liens, je gage, Lesétlucteurl ’Il Miii avec M"» df Pieâle par la gauche.) SCÈNE XI. L’EXEMPT , Ses Gens , puis JULIEN. l’exempt. Nous le tenons ! (A ses gens (lui sont masqué» parla haie.) Vous clés là , vous autres... (ils passent leurs tètes.) Bien, ne VOUS montrez pas ! (Ils disparaissent. Appeiant du côté de la poste.) Postillon !., postillon. JILIEN, paraissant. QuVst-re que c’est ? l’exempt, montrant la voiture du fond. Des chevaux, à cette chaise... JULIEN. C’est h Monsieur de Boulogne. l’exempt, lui donnant un papier. Il me la prête ! voilà un mot de lui. JULIEN. Ah ! bah !.. l’exempt. Et dfîpêchons ! c’est pour une arrestation de parle Roi... JULIEN, effrayé. Une arrestation ! l’exempt. Ne tremble donc pas ! on croirait que tu fais Ion vin !.. il ne s’agit que du chevalier de Saint-Georges !
julien , avec joie. Le chevalier de Saint-Georges ?., le moriraud !
Oh ! que c’est bien lait ! Ah ! le grand
Roi ! le boa Roi ! rcxcellenlissime... Vive le Roi !.. Mes meilleurs chevaux, et je conduis moimôme ! .. l’i.xEMPT, s’approcliant ^c la voiture avec une clé et ouvrant la portière. Va mettre tes bottes ! JULIEN. Tout de suite ! Ali ! je t’apprendrai, face de piiiiieaux enfarinés , à molester le régiment de Picardie !.. Ohé î nia grise, mon porteur... mes
!)Ottes et mon fouet, (il disparaît sous le liangard.)
L’iiXEMPT. Il y a une serrure... une clé... très bien... chi’f !.. s( :i :>E XII. L’EXEMPT, Ses Gens, cachés ; SAINT-GEOR-GES, reparaissant à gauche et saluant de la main, giN’i-r,EOrf ;ES. Dans la minute, belle dame ! (A lui-même.) La Vfiilà pariic !.. Elle se tient comme un ange !.. Ail ! qu’il nie tarde !.. (Se tournant brusquement vers rtsempt.) Voyons, monsieur, dequois’agil-ii ?
eÇP* LEXEMPT. De me suivre sur-le-champ, SAINT-GEOtlGES. Vous suivre ?., oîi donc ? l’exempt. A la Bastille ! SAINT-GEORGES, étonné. Moi ! l’exempt. Vous-même. saint-georges. Ce n’est pas possible... il y a erreur !.. Savez-vous qui je suis ?.. l’exempt. Le chevalier de Saint-Georges, capitaine des chasses de monseigneur le duc d’Orléans.^ SAINT-GEORGES. Et vous avez ordre de me conduire ?.. l’exempt, montrant sa lettre. A la Bastille ! SAINT-GEORGES, s’emporlant. Morbleu ! l’exempt, faisant un signe à ses gens qui paraissent. Pas de résistance, monsieur le Chevalier ! j’ai tout prévu, et ces messieurs... SAINT-GEORGES, souriant. Oh ! fussent-ils le double, monsieur l’Exempt, je serais encore homme à les frotter... et vous par-dessus le marché, si je me le mettais en tc’e !.. mais la maison de Son Altesse doit l’exemple du respect pour le nom du Roi ! J’obéis ! l’exempt , remontant vers la voiture. Je n’attendais pas moins de voire courtoisie ! SAINT-GEORGES, à part. Et la Comtesse qui m’aucnd ! C’est une fatalité !
l’exempt, lui montrant le marche-pied. Passez donc , monsieur le Chevalier. SAINT-GEORGES. Apres vous, je vous en prie... l’exempt. Je sais trop ce que je vous dois... SAINT-GEORGES, montant. Il est impossible d’arrêter avec plus de grâce... Je vous recommanderai à mes amis. (Voyant qu’il ferme la portière à clé.) Qu’est-ce que vous faites donc ? l’exempt. Oh ! rien... une petite précaution ! je ferme à clé... On met les chevaux... et dans cinq minules. .. SCÈNE XIII. Les Mêmes, LA MORLIÈRE et deux autres Chasseurs. la morlière. Hé ! Chevalier ?., où es-tu ? SAINT-GEORGES, passant sa tête à la portière. Qui est-ce qui appelle ? LA MORLIÈRE. Comment ! que diable fais-tu là ?.. Où vas-iu donc ? SAINT-GFORGES. A la Bastille, mon cher !
