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70 LITTERATURE FRANÇAISE AU MOYEN AGE

Il me reste, pour terminer ce compte rendu, à dire un mot de l'illustration qui accompagne l'ouvrage de M. Suchier. Elle a été dirigée par lui avec beaucoup de soin^ et elle ajoute réel- lement à l'intérêt et à la valeur de l'œuvre. Elle comprend des reproductions de quatre genres : des fac-similés d'écriture, des représentations de scènes ou de personnages littéraires (jongleurs faisant leurs tours, mise en scène de mystères, portraits plus ou moins authentiques de poètes), des monuments ayant quelque trait à la littérature, des miniatures (et aussi des sculptures) où sont figurés, à la manière du temps, des épisodes romanesques ou historiques. Toutes ces reproductions sont fort bien exécu- tées, quelques-unes avec luxe, en or et en couleur, et on ne peut qu'être étonné de la modicité du prix d'un ouvrage ainsi illustré : chacune des sept livraisons qui contiennent le travail de M. Suchier ne coûte en effet qu'un mark. Ce prix modique, et surtout l'excellence du travail, auront sans doute pour consé- quence la publication prochaine d'une seconde édition, où l'au- teur accueillera peut-être quelques-unes des observations que je me suis permis de lui soumettre. Ce que je souhaite surtout, c'est qu'il nous donne bientôt le complément bibliographique et justificatif sans lequel il est difficile d'apprécier exactement ce qu'il y a de nouveau et peut-être aussi de contestable dans le détail de son livre. Les lecteurs ordinaires peuvent d'ores et déjà accorder toute leur confiance à l'auteur; les philologues lui seraient reconnaissants de les renseigner de plus près \

[Journal di'^ Savants, octobre-décembre 1901, pp. 645-660, 699-717, 779-788.1

��I. M. Suchier a bien voulu me communiquer quelques observations au sujet de mes deux premiers articles. Vcrrata placé à la fin du Register m'avait échappé : l'auteur v avait corrigé lui-même, dans la traduction de Kaiiiaud, Kônigstocliter en Kaiserstochter (voir ci-dessus, p. 26, note i); comme je l'avais supposé (p. 33), letiteren (derniers), à la page 45, est une faute d'impression pour erstereii (premiers). — Page 29 (fin de la note 4) : la preuve que l'instrument appelé cifonie se jouait primitivement à quatre mains se trouve dans un bas-relief de Saint-Georges-l'Abbaye (voir A. Schultz, Das hofischc Lehen, 2^ éd., p. 554) et dans d'autres représentations.

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