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54 LITTERATURE FRANÇAISE AU MOYEN AGE

comprenne plusieurs vers (p. 174) ? — Le mot de hallett semble employé un peu prématurément (p. 175) : on ne le trouve que dans un manuscrit du xiii'^ siècle, et là même il a été contesté '. — L'imitation par Conon ' de Béthune d'une pièce de Bertran de Born n'avait pas encore, si je ne me trompe, été signalée, non plus que l'hypothèse qu'un sirvcntes de Cairel lui ait été dédié. — Les chansons de Guiot de Dijon (p. 180) « ne présentent rien de bien particulier » ; elles ont cependant précisément, au moins quelques-unes, ce tour populaire dont il a été parlé, et il est bien possible que Guiot soit l'auteur de la charmante rotrouenge, — mise à tort sous le nom" de la dame de Fayel, — que M. Suchier a si joliment traduite (p. 174). — Il est peu croyable que Pierre Mauclerc ' ait fait un jeu parti avec Gaucelm Faidit, qui devait être bien âgé, s'il n'était pas mort, en 12 12, quand Pierre devint comte de Bretagne ; il paraît beaucoup plus probable que le comte de Bretagne qui « part un jeu » à Gaucelm Faidit est Geoffrei Plantegenêt (-j- 1 186), chez lequel M. Suchier dit lui-même ailleurs (p. 82) que le troubadour avait été reçu +. — M. Suchier n'avait encore pu connaître, en écrivant sa notice d'Adam le Bossu >, les

latine rythmique, bien qu'il reconnaisse qu'elle a été influencée par la poésie vulgaire plutôt qu'elle n'a influencé celle-ci. Je ne sais où il a vu la preuve que le papa (pape des écoliers dans une fête) célébré par Hilaire s'appelât réellement Papa (p. 172). Le mot d'« université de Paris » au xn^ siècle (p. 173) est un anachronisme.

1. Voir E. Stengel, dans la Zcilschr. fur fraii~. Sprachc uiui Litferatiir, t. XVIII, p. 86.

2. M. Suchier l'appelle Ciienon, par un système que je crois contestable, mais que ce n'est pas ici le lieu de discuter.

3. Il eût été bon de dire que Pierre était du sang roval de France.

4. M. Suchier a bien voulu me faire savoir que ce qui le portait à reconnaître dans ce comte Pierre Mauclerc, c'était la ressemblance du jeu parti avec un autre, entre Pierre et Bernard de la Ferté (Raynaud, 0° 84.0). Cette ressem- blance ne me frappe pas ; en revanche lesnormannismes que M. Suchier lui- même a relevés dans notre jeu parti (Dcnlaiiàler der provenialiscben Litferatiir, t. I, p. 556) doivent le faire attribuer à Geoffrei Plantegenêt plutôt qu'à Pierre Mauclerc. On sait d'ailleurs que Geoffrei est avec Gace Brûlé l'auteur d'un eu parti (Ravnaud, no 948), qui n'est pas sans ressemblance avec le nôtre.

5. M. Guesnon pense que le seul surnom patronymique d'Adam est « le

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