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NAIMERI — N AYMERIC.

��Parmi les arguments que je présentais, en 1865, dans ÏHis- toii'c poéliqiie de CharlcDiûgiie, en faveur de l'existence de poèmes méridionaux consacrés à certains héros ou épisodes du « cycle de Garin de Monglane y>, je faisais valoir celui-ci (p. 81) : « Albéric appelle Neiiiericiis le fils d'Arnaud de Beaulande, et il est impossible de ne pas voir dans ce nom la forme proven- çale nAÏDierics ou Ncnicrics, qui se trouve en effet citée'. » En d'autres termes, je soutenais que dans la forme Nciiien'cus, donnée par le chroniqueur Auhri de Trois-Fontaines au nom d'Aimeri de Narbonne, nous avions le nom Aiiiieri soudé avec la particule honorifique en, propre au midi de la France -, ce qui indiquait une origine méridionale, directe ou indirecte, pour les sources où Aubri avait trouvé cette forme.

Dans les célèbres articles sur mon livre et sur le premier volume des Epopées françaises de L. Gautier que P. Meyer donna peu après à la Bibliothèque de T Ecole des Chartes {G^ série, t. III) et qu'il a réunis en tirage à part sous le titre de Recherches sur l'épopée française (Paris, Franck, 1867), il contesta absolu-

��1 . En note, je renvoyais à Fauriel, Histoire de la poésie provençale, III, 453, où sont transcrits les passages de Raimbaut de Vaqueiras et (sans men- tion de l'auteur) de Guiraut de Cabreira qui seront rappelés plus loin.

2 . L'origine de en est à mon avis non pas ne de donuie, comme l'admet aujourd'hui A. Thomas (Essais de philol., p. 288) avec M. Meyer-Lùbke (Griuinn., t. I, § 654), mais en de donien, comme le pensait Diez (l'hypo- thèse de M. Colin, Arcljiv fi'tr das Studinin der neueren Spr., t. CIII, p. 236, qui voit dans nomeii ou plutôt noiniiie l'origine des formes honorifiques non, nos, na, en, n, est extrêmement ingénieuse, mais me paraît peu plausible). Je ne mets pas d'apostrophe après n précédant un nom d'homme à initiale voca- lique : n A'yineric ; j'en mets une au contraire après /; précédant un nom de femme : n' Avalais.

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