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de Montpensier et prince de la Roche-sur-Yon nous auroieut escript et que depuis avez coufirmé par voz lettres du IIIe de ce mois, ont donné très grand contantement au Roy monsieur mon filz et à moy singulier plaisir de veoir de quelle vollunté et affection vous cheminez en ce qui concerne l’obéissance que vous luy debvez. L’effect de laquelle je vous prye, autant que je vous ayme, donner ordre que nous voyons tel et si prompt que de cela sorte le moyen que je désire avoir de vous rendre après plus contanis, selon que je vous escripviz et l’eiz entendre par Marcel el le s"^ Grui-. Je veulx bien vous confirmer encores par cesle lettre et |)rier croyre que vous n’aurez jamais mère de Roy plus favorable que moy, ne qui désire plus le bien, repos, grandeur et surette en votre ville, saichant que c’est ie plus grand bien que je sçaurois pourchasser au Roy mondict lilz et comme j’espère le vous l’aire congnoisire par effect. Priant Dieu, Messieurs, vous avoir en sa saincte et digne garde. Escripl à Gaillon, ie septième de septembre i5(J3.

Gatebine.

De l’Aucespine.

ERINE DE MÉDIGIS.


1 563. — S septembre.

Orig. lïiM. iijl. fonds lrajir ;,i^, n’ Ssoi , f» i5. A MON COUSIN

MONSIEUR DE DAMVILLE.

Mon cousin, sur la requeste que les cnpitouiz el habitans de Thoulouse ont faicte au Roy monsieur mon fdz pour la permission de levei’ deniers sur eulx pour subvenir à leurs affaires nécessaires, selon leur préviileige, ilz ont esté puis naguères empeschés en vertu de certaines deffences à eulx sur ce faictes.


comme ilz vous feront amplement entendre. Nous avons advisé de les vous renvoyer, alHn que, estant sur le lieu et informé tant du préviileige que de la nécessité qu’ils ont de lever iceulx deniers, vous leur pourvoyez là dessus comme verrez estre à faire ; priant Dieu vous donner, mon cousin, ce que désirez. Escript à Gaillon, le vni° jour de septembre 1.563.

Vostre bonne cousine,

Gaterise.

robertet.



1563. — 8 septembre.
Copie. Bibl. nat. fonds Clairambault, vol. 354, p. 5805[1] ; Dupuy, vol. 218, p. 1[2]. — Arch. nat. cartons des Rois.
Imprimé dans Le Laboureur, Mémoires de Castelnau, t. II, p. 490. — Mémoires de Condé, t. IV, p. 651. — Le recueil Le Conservateur, janvier 1758, p. 72. — Cimber et Danjou, Archives curieuses, 1re série, t. V, p. 2435. — Jay, Notes de l’Éloge de Montaigne. — Meyer, Galerie philosophique du xvie siècle. — Amaury Duval, Append. de son édition de Montaigne.
Au Roy monsieur mon fils[3].

Monsieur mon fils, vous ayant déjà envoyé

  1. La copie de ce fonds est la plus ancienne de toutes ; elle est d’une écriture du xvie siècle et porte en tête : « Copie d’une lettre escrite par la feue Royne mère au feu Roy Charles peu après son advènement à la couronne. »
  2. La copie du fonds Dupuy porte également : « Avis donnés par la Reine mère peu après la majorité de Charles IX. »
  3. M. Grun, dans un livre estimé, La vie publique de Montaigne, a soutenu cette opinion (chapitre VI) que les avis donnés par Catherine à son fils et que nous imprimons après tant d’autres, étaient destinés par elle à Henri III et non à Charles IX. À l’appui de cette assertion, il prétend qu’il n’a pas trouvé la preuve du séjour de la cour à Gaillon en 1563. De nombreux documents attestent le contraire : la cour arriva à Gaillon le 5 juillet (Calendar of state papers, 1563, p. 444) ; une lettre de Catherine est datée de Gaillon, le 8 juillet ; Charles IX y tint le même jour une séance de son conseil privé (Bibl. nat. fonds fran-