Page:Lytton - Rienzi, le dernier des tribuns de Rome, tome 2, 1865.djvu/335

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
331
RIENZI.


CHAPITRE DERNIER.

Alali.

C’était le matin du 8 octobre 1534. Rienzi qui se levait de bonne heure, ne pouvait rester dans son lit. « Il est encore de bon matin, » dit-il à Nina dont le bras entourait doucement son cou ; « aucun de mes gens ne semble être éveillé ; mais, ma journée, à moi, commence avant la leur.

— Repose encore, mon Rienzi, tu as besoin de sommeil.

— Non ; je me sens la fièvre, et cette vieille douleur dans le côté me tourmente. J’ai des lettres à écrire.

— Prends-moi pour secrétaire, mon bien-aimé, » dit Nina.

Rienzi se leva avec un sourire affectueux, passa dans le cabinet attenant à sa chambre à cher, et prit son bain comme il en avait l’habitude. Puis il s’habilla, et vint retrouver Nina, qui, déjà revêtue d’une robe flottante, était assise au bureau, prête à remplir ses fonctions de secrétaire bénévole.

« Comme tout est tranquille ! disait Rienzi, comme ces heures matinales sont un prélude frais et délicieux aux travaux pénibles du jour ! »

Ensuite, penché sur l’épaule de sa femme, il lui dicta différentes lettres, interrompant, de temps à autre, cette occupation pour donner cours aux réflexions qui lui passaient par l’esprit.