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RIENZI

réunir à l’église de Saint-Jean de Latran, pour entendre expliquer l’inscription d’une table récemment découverte. Elle se rattache, dit-il, de la façon la plus intime à la prospérité et à la grandeur de Rome.

— Cela peut être ma foi fort intéressant pour des professeurs et des savants. Pardon, cher parent, j’oubliais votre goût pour ces sortes de choses ; mon fils Gianni partage aussi votre fantaisie. Bien ! bien ! c’est très-innocent. Vous pouvez y aller, le gaillard ne babille pas mal.

— N’irez-vous pas aussi ?

— Moi, mon cher garçon, moi ! » dit le vieux Colonna, et il ouvrit de si grands yeux dans son étonnement, qu’Adrien ne put s’empêcher de rire de la naïveté de sa question.


CHAPITRE II.

L’entrevue et le doute.

Comme Adrien revenait du palais de son tuteur, et se dirigeait du côté du Forum, il se trouva un peu à l’improviste face à face avec Raymond, évêque d’Orvieto, qui, monté sur un modeste palefroi, et accompagné de trois ou quatre serviteurs, s’arrêta brusquement en reconnaissant le jeune noble.

« Ah ! mon fils, c’est un hasard de te voir, comment cela va-t-il chez toi ? bien ? c’est bon, j’en suis bien aise. Hélas ! dans quel état se trouve notre société en compa-