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DE POMPÉI

un épicurien, reprit Salluste ; mais nous voici rendus chez notre hôte. »

Comme la maison de plaisance de Diomède est une des plus grandes que l’on ait encore découvertes àPompéi, et comme elle est construite d’après toutes les règles établies, pources sortes de maisons, par l’architecte romain[1], il n’est pas sans intérêt de décrire en peu de mots le plan des appartements que traversèrent nos convives.

Ils entrèrent d’abord par ce même petit vestibule où nous avons déjà présenté le vieux Médon, et passèrent immédiatement sous une colonnade appelée, en termes techniques, péristyle. Car la plus grande différence qui existait entre les maisons de campagne et les maisons de ville, consistait à placer, dans les premières, la même colonnade exactement à la place occupée dans les autres par l’atrium ; au centre du péristyle, on trouvait une cour ouverte, qui contenait l’impluvium.

De ce péristyle descendait un escalier vers les offices ; un autre passage étroit, au côté opposé, conduisait au jardin ; divers petits appartements entouraient la colonnade ; ils étaient probablement destinés aux visiteurs de la campagne. Une autre porte à gauche, en entrant, communiquait avec un petit portique triangulaire, lequel appartenait à la salle des bains ; et derrière était la garde-robe où se renfermaient les habits de fête des esclaves, et peut-être aussi ceux des maîtres. Dix-sept siècles plus tard, on a trouvé les restes de cette ancienne élégance calcinés et tombant en poussière, mais conservés, hélas ! plus longtemps encore que leur maître économe ne l’avait prévu.

Retournons au péristyle, et essayons maintenant d’offrir au lecteur un coup d’œil de cette série d’appartements qui s’ouvraient devant les pas de Glaucus et de son ami.

Qu’on se figure donc d’abord les colonnes du portique, toutes garnies de festons de fleurs ; les colonnes elles-mêmes peintes en rouge dans leur partie inférieure, et les murs décorés de fresques variées. Derrière un rideau, ouvert aux trois quarts, on découvrait le tablinum ou salon (que l’on fermait à volonté par des portes vitrées, qui, dans ce moment, étaient rentrées dans le mur) ; de l’autre côté du tablinum il y avait de petites chambres, dont l’une était le cabinet des objets d’art ; ces appartements, aussi bien que le tablinum, commu-

  1. Vitruve.