tai sràêsiiss. des destins ne puisse plus m’en arracher pour me eeliiber vers la terre. Que ton serviteur échappe par la fuite au malheur d’un esclavage terrestre E que tn llamme , ôrèrei s'élève entre — moi et les tempêtes d’iei-bas; accorde, Père , à ton servi- teur de s’élancer enfin , porté par les ailes de l’ihtelli— gencel Emprelns mon ame suppliante de ton signe paternel, effroi de ces esprits dangereux qui, des profondeurs tê- nébreuses de la terre, inspirent aux mortels des pensées mauvaises; signe sacré par lequel je me ferai reeunualtre à tes saints ministres, qui, dans les cieux de ce magnifi- que univers, tiennent les clefs des portes de l`Empyrée; aûn qu’ils m’admettent dans le lieu de l’éternelle lumière. Accorde-moi de ne pas étre terrestre pendant que je suis cûndamné à me traîner sur cette terre misérable. Donne—moi , même dans cet exil , donne-moi le fruit des amours célestes, la parole divine et ces pieux sentiments qui suscitentrespérance dans none ame. Je me repens de ma vie trop terrestre; loin d’ici lléaux des mortels impies, luxe des cités; loin d’ici vices flat- ` teurs, charmes pleins de séductiuns qui captiveut Fame et la retiennent en servitude sur la terre! Dans ces biens passagers, la malheureuse boit l’oubli de ses biens éternels , jusqu'à ce qu’elle arrive à la mauvaise portion de la matière; car la matière tropséduisante a deux portions : celui qui, a table , étend la main sur les inets délicats, aura du repentir d’avoir pris la part amère, lorsque des forces opposées l’entraîneront. Telle est la loi ‘ de la destinée humaine : elle verse de deux coupes dilîé- fentes la vie aux mortels. Le vin pur, le bien sans mélange, c’est Dieu ou les choses divines. l Pai bu à la coupe emmiellée, je me suis enivre; j'ai touché aux choses mauvaises, je suis tombé dans les filets; frappé du malheur d’Éplméthée , je hais maintenant les lois variables et changeantes. ,
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