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RYMRBS. 823 l Enleuds le chant de la cigale qui boit la rosée du matin. L Les cordes de ma lyre ont frémi d’elles-mémesi Une voix harmonieuse résonne autour de mei. Que vd donc en=- ll fanter dans mon sein la divine parole T I Celui qui est à soi-même son commencement, le père I et le conservateur de toutes les créatures , couronné d’uhe y ' gloire immortelle, Dieu repose inébranlable sur les som- mets élevés du ciel. Unité pure des unités , monade primitive , qui engendre dans un enfantement sublime, et réunit eh un faisceau , _ les sommités éparses. De là, jaillissant sous sa forme pri- “ ‘ mitive , la monade, lnysterielisement répandue, reçoit y l une triple puissance. ’ La source suprême se reproduit dans la beauté des en- ' fants, qui, émanés du centre, gravitent autour de ce " ' centre divin. , Arrête, lyre téméraire, arrête. Ne révèle pas au peuple ( les secrets des saints mystères. Chante les choses d’icl— L bas; mais qu'un silence éternel voile les merveilles des cieux. , ” Mais l'ame ne puise plus son inspiration que dans les mondes intellectuels : c’est de lâ que descend dans toute sa pureté le souftle de la pensée humaine. Cette ame, déchue jusqu’à la matière, cette ame lm- mortelle, est un fragment de son divln auteur, bien faible, il est vrai; mais Fame qui l`anime lui-méme, immense , inépuisable, présente et entière partout, fait mouvoir la ' vaste profondeur des cieux; et tandis qu’elle préside à la conservation de cet univers, elle existe sous mille formes diverses. ' Une partie dirige le cours des étoiles; une autre le chœur des Anges; une autre, courbée sous des chaines pesantes, _a été revêtue de la forme terrestre , et enfouie dans ce ténébreux Léthé , divinité rahaisséo jusqu'à la terre, elle admire ce triste séjour. ll reste cependant, il reste quelque lumière dans ses