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IDYLLEB. 468 f course, car ce nest point sans le teneurs d‘uns divinitd que je traverse ainsi ces routes humides. » Elle dit. Le taureau majestueux lui répond en ces ter- mes : a Courage, jeune vierge , ne redoute pas les flots de la mer. Je suis Jupiter lui-même , bien que je semble être un taureau; je puis prendre toutes les formes que je veux : lamour dont je brûle pour toi m’a seul engagé à _ parcourir une aussi vaste étendue de mer sous une telle apparence. Crète bientot va taecueillir, elle qui éleva mon cn fance ; nous y célébrerons ton hjménée; tu auras _ ” de moi des fils fameux qui tous régneront sur les peuples. » Il achève, et tout se fait ainsi qu’il'a dit. L’lle de Crète apparaît déja, et Jupiter a reprls sa forme première; il délie la ceinture de la chaste Europe , et les Heures prés parent son lit nuptial. La jeune vierge, devenue épouse de ' Jupiter , lui donna des enfants et connut la maternité. l m. Erirsrnn ma mon. Soupirez tristement avec moi, sombres vallons , flots , doriens; et vous, fleuves, pleurez Palmable Bion. Pleurez , avec moi, plantes, et vous , bols épais; vous, fleurs, ex- pirez sur vos tiges languissantes. Maintenant, ô roses! O · anémonesl parez-vous d’un rouge plus sombre. Mainte—· nant, hyacinthe, murmure tes tristes lettres, et plus que jamais imprime sur tes feuilles : « Hélas! hélas ! » Un doux chantre est mort. Commencez le chant funèbre , commencez , Muses sici- llennes. A Hossignols, qui pleurez sous l’épais feuillage , annoncez aux ondes d.e la sicilienne Aréthuse que le pasteur 'Bion n’est plus, qu'avec lui ont péri les chants mélodieux et la Muse dorienne. 4 Commencez le chant funèbre, commencez, Muses sici-· liennes. Cygnes du Strymon, gémissez lamentablement sur vos ondes, et, d’une voix plaintive , chantez un air lugubre