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466 mont, unless. _ ll me serait méeble, ô Myrson! de chanter; mais que chanterais-je? ‘ - È nmisos. I Palme, 0 Lycldas! la chanson de Seyros. Redis-mol le doux amour du fils de Pélée, ses baisers secrets, ses fur- tlves caresses. Raconte-moi comment, jeune encore, il prit un vêtement de femme, comment il déguisa son sexe, comment, parmi les filles de Lycomède, Déidamie le pressait dans ses bras et lui faisait goûter les douceurs de l’amour ‘! menus. Un bergerravit autrefois Hélène et la conduisit sur le mont lds, sujet dune amère douleur pour Pénone. Lace- dêmtme en fut irrltéef et rassemble tous les peuples de lïwhaîe. Aucun Grec , aucun habitant de Iiycène , d’Elide DU de Llwolllb B8 resta dam lès foyers, jaloux de porter la guerre meurtrière. Seul, caché parmi les filles de Ly- comède, Achille apprenait xi filer la laine au lieu de ma- nier les armes, et ses blanches mains s’occupaient à des ouvrages de femme; il semblait ètre une jeune vierge. Il en avalt toute la mollesse affectée; les roses brillaient sur ses joues de lis; sa démarche était celle d'une jeune fille; et il cachait ses cheveux sous un voile. Il avait le wurase de Mars et lamour d'un l1ér¤s· De l’aur0re à la nuit, il était assis auprès `de Déidamie; quelquefois il impiimait un baiser sur sa main; souvent il enlevait son beau corps entre ses bras et s’abreuvait de ses larmes chéries. ll ne mangeait point avec une autre compagne et employait tous les artificespour dormir avec Déidamie; ' il lui dit même ces mots : « Nos sœurs dorment ensem— ble; mais moi, je repose seule; tu dors seule aussi, jeune ` fille. Jeunes filles toutes deux, du même âge , belles l’une et l'antre , seules nous dormons chacune dans notre lit, ear hélas! une barrière méchante et perfide me sépare dû toi ..... »