Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/460

Cette page n’a pas encore été corrigée

sur ' vnunet:. us Bion était, né à Smyrne, ou près de cette ville, car dans l‘épî- taphe que lui lit Moschus, il est nommé lils du Mélès Suidas * le nomme Smyrnéen, et ajoute qu’il a vu le jour dans une cam- pagne nommée Pholossa. Il parait avoir vécu en Sicile, et y mourut empoisonné. _ 1 Nous avons de Bion une grande pièce entière, savoir : son « Chant funèbre en l’honneur d’Adonis, Epitaphios Adonidan , ` en quatre-vingt-dix-huit vers; les trente-un premiers vers d'une \ seconde, l'Ép£lIialame d’AcMlle et de 'Détdamte, Epithalamiac 3 Achilleûs koi Ddtdamùu, et quelques petites idylles. Le chant 1 funèbre d‘Adonis est le pendant de celui que Théocrite, en ses Syracusaines, met dans la bouche de la chanteuse argienne. u Celle-ci a célébré le retour d’Adonis, Bion·déplore sa perte. \ Ainsi ces deux poêmes nous offrent les deux sections de la fable · u d’Adonis, sa perte, aplumismoc , et sa résurrection, aurais. Le morceau de Bion passe pour son chef—d’œuvre. On ne peut nier que cette pièce ne soit gracieuse et touchante : on y trouve des ` é sentiments doux, et des images attendrissantes; c’est dommage qu’on y remarque aussi Paffectation d’une douleur étudiée. Un défaut plus grave dans œ petit poëme, c’est qu’il mauque de , variété et surtout de mouvement. Venus pleure Adonis, les ~ Graces pleurent Adonis, les Amours pleurent Adonis; les Rù memes, suivant la traduction de Poinsinet, « Les Ris pleurent en foule autour de sa blessure. n le titre de Pépithalame d’Achille promet un autre sujet que \ celui que nous présente le fragment qui nous reste; dans ce morceau gracieux, il n’est question que de la ruse employée par i le tlls de Thétis pour tromper Déidamie qui le croit une lille. · m. Les poésies de Bion furent publiées pour la première fois, avec ce qui nous reste de Moschus, à Bruges, en Flandre, chez Hubert Goltzius, 1565, in-ts, avecune traduction latine et les notes d’Adolphe van Metkerke; la collection des poésies deBion et de Moschusne date proprement que de cette époque. Henri Estienne les joignit à son recueil, et elles se trouvent dans toutes les collections qui renferment Théocrite, ainsi que dans celle de Fulvio Orsini. ' _ V · ' Sart. Tlwokcitus. \