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BION ET MOSGHU S . J- » ,. • . IDYLLES, ` TRADUITES PAu_J.·1=·. GREGOIRE ET F.»Z. COLLDHBET. W · O » raàvacs, G i. Nous ne connaissons vien d‘uussi misérable et d‘aussi puéril que certaines classifications littéraires, qui sont dénuées de tout sens, et qui néanmoins, à force d’ètre répétées, llnissent par prévaloir entierement; il n’eu est pas des livres comme de ces choses que l’on doit assigner àtelle ou telle espèce, et qui ne sauraient ètre confondues. Si l’en se demande pourquoi Bien et Mosehus figurent ordinairement parmi les poètes bueeliqucs. en ne trouvera de cet arrangement singulier d’autre raison que le _ hon vouloir des savants et des philclogues, tant e’est un cable ' privilège que d’otre philelogue et savant. ll u’y a certes rien de bucolique dans ees deux poëtes, et leurs diverses compositions participent tour a tour de Pépopee, de Pelégie, de Fidyllc, à prendre ce dernier mot suivant sa première acception, Au sur- plus, qu’importe le genre? occupons-nous du mérite avant tout. Il est bien reconnu que Bien et Mosvhus occupent une helle place dans la poesie grecque, et qu’ils ont gardé avec Soin les traditions du ben gout, queiqu’ou puisse leur reprocher quelques défauts assez graves. ils sètudieut moius que Tnéeorite il copier les formes simples ct inspîratriees de la nature; leur muse de- laisse les champs pour prendre les grands airs des cités, mais sa couronne de verdure s‘est fanee au milieu du tumulte et de Pagltatieu. Mbsehus et Bien sont trop ornés et fout quelquefois parade d’esprit; ne pouvant donner à leurs tableaux cette ferme dra- matique, si attachante daus Théocrite, ils se rejettent de prefe- rence vers les objets qui se prêtent à des descriptions : le genre descriptif leur réussit admirablement, il est fait pour leurs forces. En comparant ces deux poëtes entre eux, Meschus mérite néan- moius la préférence pour sa plus grande siinplciie. — Nous ne connaissons que peu de circonstances de leur vie. 38