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XVI. LE PARFUM DE NEPTUNE. — LA MYRRHE.

Écoute-moi, Neptune à la chevelure mouülée par les ondes salées de la mer, Neptune traîné par de rapides coursiers et tenant dans la main ton trident acéré, toi qui habites toujours les immenses profondeurs de la mer, roi des ondes, toi- qui presses la terre de tes eaux tumultueuses, toi qui lances au loin l’écume et qui conduis à travers les flots ton rapide quadrige; dieu azuré à qui le sort accorda l’empire des mers, toi qui aimes ton troupeau armé d’écailles et les ondes salées de l’océan, arrête-toi sur les bords de la terre, donne un-bon souffle aux navires et ajoutes-y pour nous la paix, le salut et les dons dorés des richesses.

XVII. SUR PLUTON.

Magnanime Pluton, toi qui parcours les espaces som- bres des enfers, le Tartare obscur et les immensités silencieuses voilées par les ténèbres, je _t’implore `en t’offrant un don favorable ; toi qui environnes de tous côtés la terre, qui produis toutes choses, toi qui as obtenu par le sort l’empire de l’Avcrne, demeure des immortels, dernière demeure des hommes; ton royaume ne s’étend que sur des champs environnés de ténèbres, sur les chavmps de l’Achéron lointain, éternel, inexorable, et sur le noir Achéron lui-méme, sombre ceinture de la terre; toi qui tiens ta puissance sur«les hommes des largesses de la mort, dieu puissant qui , vaincu par l’amour, enleyas la fille de Cérès au milieu d’im,pré fleuri et Pentrainas sur ton char à travers les plaines azurées de la mer jusqu’à l’antre d’Ahtide, où sont les portes, de l’Aveme; dieu qui sais toutes les choses connues ou inconnues, dieu puissant, dieu illustre, dieu très saint, qui te réjouis des louanges et du culte sacré de tes autels, soit nous proè