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IDYLLES. Mt lennels nouslient; et vous , sans égard pour des engage- ments sacrés, vous venez , par vos présents corrupteurs, séduire un faible vieillard et enlever des troupeaux , des richesses qui doivent nous 'appartenir. Combien de fois, · quoique sobre de paroles , combien de fois ne vous al—je pas dit à tous deux : « Mes amis , il ne sied pas a des hé- · •x ros fameux de ravir des femmes aux époux qui leur sont « destinés. Allez dans la populeuse ville de Sparte, allez « dans cette vaste Elide si renommée par ses coursiers, ‘ « parcourez l’Arcadie si féconde en troupeaux, visitez les a villes de l’Achaîe, Mycène, Argos, et les côtes ou ré- a gna Sisyphe: là croissent, sous les yeux de leurs mères, « mille jeunes Grecques dont l’esprit égale la beauté; vous n n’aurez qu`à choisir; il n’est point de famille qui ne « s’honore de l’alliance de héros tels que vous. Oui, vous s « tenez le premier rang parmi les héros, vous , vos aïeux ix et vos pères , dont l’ori`gine remonte jusqu‘aux dieux. « Allons, amis, laissez—nous accomplir notre hyménée , a et nous vous aiderons ensuite à trouver d'autres épou- « ses dignes de vous. » « Tels étaient mes discours; et les vents les portaient vers les îlots : vous ne fûtes point touchés. Aujourd’hui du moins écoutez la voix de la justice. Nous sommes, vous et nous , les enfants de deux lîères ; mais si vos cœurs sont avides de carnage; s’il faut du sang pour assouvir votre haine, pour éteindre nos querelles , que mon frère ldas et Pollux mon cousin ne prennent point part au com- bat; plus jeunes , Castor et moi, nous tenterons le sort des armes , et nos tristes parents seront moins aftligés: c'est assez que chaque famille ait à pleurer un fils chéri. _ Les deux autres consoleront les auteurs de nos jours, épouseront les princesses, et cette grande querelle sera terminée par un sacrifice moins douloureuxfu Ainsi parla Lyncée , et les dieux tirent adopter son conS0il. . Les deux alnés quittent aussitôt l’armure qui couvre '