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mvuss. tps le séjour du ciel, elle vint dans la forêt de Dutmos se re- poser dans les bras de son jeune amant. Et toi, vénérable Rhéa, tu pleures aussi un berger; et toi , fils de Saturne , n’es-tu pas descendu sur la terre pour un simple pas- teur T ‘ ,Eunica· seule n'a pas cru un pastetu dipe de son amour; Eunica est en etïet plus noble que Bhéa, plus

belle que Vénus, plus auguste que Phébé! `

N Puisses-tu, fière beauté, rester sans amant dans la ville et sur nos montagnes , et passer de tristes nuits sur ta couche solitaire! , xxx. LES rteununs. Un pecheur s reve que sa ligne tirait un poisson d'or du fond de la mer: le poëte en prollte pour se rire de l'ambilion des hommes et prouver ` que la pauvreté sert d’aIguiI|on au travail, seul bien nécessaire, parce- que svee Ie travail on vient il bout de tout. V Le besoin , mon cher Diophante , est l’aiguillon des arts; lui seul force l’homme au travail. Les soucis dé- _ vorants’ne laissent pas dormir le mercenaire pendant la nuit: à peine le sommeil ferme-t-il sa paupière fatiguée, que soudain les inquiétudes qui l’agitent l’éveillent en sursaut. 4 . Dans une cabane dont le toit était de jones et le mur de feuillage, deux vieux pêcheurs étaient couehés sur un lit d’algues desséehées. Autour d’eux étaient épars les instru- ments de leurs rudes travaux , des paniers , des lignes, des hameçons, des filets encore couverts de mousse, des laeets , des seines , des nasses d’osier, une outre et leur vieille barque posée sur‘des rouleaux; une natte de jonc , leurs habits et leurs bonnets antiques, formaient un oreil- ler sous leur tète. · ' ` Tels étaient les outils , telles étaient les richesses des deux pêcheurs. Pas un vase, pas même un ehien fidèle : Ie produit de leur pêche, ils le regardaient comme le su·