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I p |l)Yl«LES« · Nl XVL lilÉR\0N» OU LES GBACES. ` 1'hèocrite a adressé cette idylle à Hiéron, dernier tyran de Syracuse. ll s’y . plaint de l’lndif|'èrence et de l’avarice des grands envers les poëtes qui célèbrent leurs exploits et font passer leurs noms I la postérité. Elle . est terminée par relogn dlliéron, qui cependant u’s jûllllll rico (Ill Pull! 'Kheocrite. ' Les filles de Jupiter chantent les imu10rlelB; les poètes célèbrent la gloire des héros. Les Muses sont des déesses, et c’est aux déesses à chanter les (ÃÃBLIXÈ Pour nous. sixn« ples mortels , célébrcns les mortels, Mais est-il un seul homme quéelaire la brillante aurore, qui, accueillant les Graces, les reçoive avec cmpremmellt et ne les renvoie pas même sans récompense? Indiguêeë. les pieds nus, elles regagneut alors leur triste demeure, me reprochant leur inutile requête; accablées d’ennui, elles restent ass sises sans honneur au fond d’un cotfre vide et la tête ap·· pqyée sur leurs genoux glacés. Quel mortel aujcurd’hui , oui , quel mortel suit priser ‘ le poete qui donne Fimmortalité ? Pour moi, je ne le con· nais pas. Partout l’intérêL dominer On ne desire plus comme autrefois entendre célébrer les belles actionS· Lil ‘ main cachée sous son manteau, chacun cherche des yeux _ de nouvelles richesses dont il garde même la rouille; et pour toute réponse, vous entendez répéter: « La jambe n‘est qu’après le genou. Je garde ce que j’ai, les dieux assistent les POÉÈGSI Mais pourquoi tant d’auteurs? Ho?. mere seul suffit; c’est lui qui chante bien! c’eSt le plus grand poete , car jamais il n’aura rien de moi. » lnsensésl à quoi vous servent ces amas d’or, si vous les tenez renfermés dans des coffres? Le sage sait faire un plus digne usage de ses richesses; il en garde dabord une partiepoœ lui, en donne une autre aux enfants d’Apol·—- long, et du reste, il fait du bien à ses proches et a ses semblables. souvent ses sacrifices fument pour les dieux; '