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IDYLLI‘§· 368 a Pendant que la fève grillera sur la flamme QÉOYBIIÉB, mollement étendu sur un lit de sarriette, d’ache et d'as- phodèle, je boirai avec volupté à mon Agéanax; j’atta— cherai mes lèvres à ma coupe pour la tarir jusqu’à la der— mère goutte. ‘ A a Près de moi deux bergers, l’un d’Acharuauie et Pau- tre de Lycope. joueront de leur llûte, et Tityre chantera comment jadis le beau Daphnis fut épris des charmes de- Xénêe. comment il erra solitaire sur les montagnes de Sicile. . « ll dira comment il fit verser des pleurs aux chênes de. 'l’Himère quand on le vit, consumé par les feux de Vénus, fondre-comme la neige de l'Hémus, ou de l’Athos, ou du, Rhodope, ou du Caucase assis aux limites du monde. , a Il chantera comment un maitre barbare enferma ja—· dis dans une arche profonde un berger vivant, et com- · meut les abeilles , au retour de la prairie , le nourrirent dans sa prison de cèdre du doux suc des lleurs . Pefeeque les Muses avaient arrosé ses lèvres d’un délicieux nectar. al 0 heureux Comatas! oui, c’est toi qui as éprouvé ces ' merveilleuses aventures : tu fus enfermé dans une arche · ' et nourri tout un printemps du miel de Pindustrieuse abeille. « Que n’es-tu au nembre des vivants de mon âge! Ie. garderais tes chèvres chéries, et toi, divin Comatas, sous l’abri d’un chêne ou d’un pin verdoyant, tu ferais résou- Her les échos daleutour de tes accords mélodieux. n 4 ll se tut. u Cher Lycidas, lui dis·je, depuis queje fais paître mes bœufs sur les hautes montagnes, les nymphes m’ont apprie des airs pleins dfharmonie, des airs que la renommée il Féïlétés sans doute devant le trône de Jupi- ter. Écoute, berger chéri des nymphes du Permesse, je vais en ton honneur chanter le plus beau. n — . · ` . (il cham.) · « Hélas! dest pour nuire à Théocrite qu’éternua l’A-·. mour. Jaime autant llyrto que la chèvre le doux prin- r