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— ‘a4s rnùocairu. · couronne de lierre et de persil odorant que j’ai tressée pour toi! Hélas! que faire? que devenir? Tu es sourde à ma voix! Je vais me dépouiller de mes habits et me précipi- ter dans les ondes du haut de cette roche d’ou le pêcheur Olpis amorce le thon vorace. Si j’échQpe au trépas, du _ moins mon désespoir réjouira ton cœur barbare. J’ai appris naguère combien tu me haïssais. Curieux de savoir si tu avais de l’amour pour moi, j’interrogeai la feuille du pavot : en vain je la pressal sur ma main; , elle s’y ilétrit sans rendre aucun son. Elle m’a dit aussi la vérité, la vieille Agréa que le cri- ble instruit de l'avenir. Elle glanait aux champs, et sur ma demande, que j'cus soin d’accompagner d’une ré- compense , elle me répondit : cx Chevrier, tu hrüles pour une inhumaine. » Cependant je garde pour toi une chèvre blanche comme ` le lis et mère de deux petits. La brune Erithacis , lille de Mermnon , me la demande; eh bien! je la lui donnerai , puisque tu te rls de mon amour. - · Dieux! un trcssaillement à l’œil droit !... Dois-je la voir ?... Je vak m’asseoir sous ce pin, et commencerune chanson; peubètre me regarderatelle : la belle Ama- ryllis n’a pas un cœur d’airain. · l (I! chante.) « Amoureux d’une jeune princesse, Hippomène, les mam; pleines de pommes , s’élance dans la carrière , etl: premier touche au but. A la vue de ces fruits dorés, Ata- , lante s`entlamme ; elle brûle d’amour pour son vainqueur. « Le devin Mélampe conduit à Pylos les troupeaux qui paissaient sur l’0thrys , et la mère de la S38e Alphésîhée devient l’heureuse épouse de Bias. a Et Adonis , lorsquïl gardait ses troupeaux sur les » hautes montagnes , n’inspira—t—il pas à la belle Yénus un amour violent? ne vit-on pas cette immortelle presser sur son sein I’amant que la mort venait de lui ravir? I