Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/271

Cette page n’a pas encore été corrigée

l · LES PY'l‘llIQUESt 251 SEPTÃEME rrruroou, Poou Mueacuts *, rruiiiusu, vnzvqunua A sa comms: uns cams nwnuts . DE QUATRE CHEVAUX. Athènes, cité grande et magnifique, c‘est par toi que D je veux commencer ce chant de victoire que je destine à la famille puissante des Alcméonides. Jamais plus grands . objets ne s’otl`rireut à ma muse, car dans toute la Grèce il .n’est point de ville plus célèbre qu’Athènes, ui de famille plus illustre que ce le de Mégaclès. Le nom des citoyens de la ville d‘Érechthée retentit dans toutes les autres villes; ce sont eux , ô Apollon! qui ont rehâti à Delphes ton divin temple ". ` Que de victoires, ô Mégaclèsl tes ancêtres et toi n’of— frez-vous pas à mes chants! Cinq à l’lsthme , une plus brillante que toutes les autres à Olympie, et deux à Del- phes. Ton dernier triomphe me remplit de joie; mais en même temps je vois avec douleur que le sort euvieux mêle à tes lauriers des cyprès °. Telle est la nature des choses humaines. Le mortel qui jouit de la prospérité la plus so- lide est cependant exposé à des revers. ·

  • Mégaclès était de Pillustre famille des Alcméonides. Alcméon , chef de

cette famille, était fils de Mégaelès ( autre que celui dont ll s’agit ici ). Il s’enrichit prodigieusement à la cour de Crèsus , roi de Lydie, et remporta une victoire curule ai Olympie. ll eut pour (ils un second Mègaclès qui eut d’Agariste, fllle de Clyslhèuc, tyran de Sicyone, un fils nomméllippocrale. Cc dernier fut père de deux enfants, Mégac'ès ( celui à qui cette ode est . adressée), et Agarinte, qui fut mère de Péric|ès(Hérod., liv. Vi, chap. cxxv et suiv. ) La victoire de Mégaclès est de la viugbhuitième pythiade, 414 ans avant Jésus-Christ. Les Alcméonides rehàtirent à leurs dépens le temple de Delphes , qui ‘ avaitélé ruiné par les Pisistrntides. ‘ Je crois que le poete fait ici allusion à la mort d'Hippocrate, père de Mègaclès. Gest à cause de cette ode que les Thèbalns condamnèrcnt Pindare à une · amende, qui fut payée par les Atheniens. Il est probable que nous n'eu avons qu’un fragment. _ 22.