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I LES PYTHIQUES. 2.61 CINQUIÈME PYTHIQUE. l POUR Anclistus ', VAINQUEUB A LA COURSE DEB CIIAB8. Les richesses que donne la Fortune à ses favoris, lors- qu’une vertu noble et pure en tcmpère l’orguei|, étendent l au loinala puissance du mortel qui les possède, et l’envi- ronnent d’une foule d’amis.Tels sont, o Arcésilas ! les dons que t’ont faits les dieux. Dès les premiers pas dans la car- rière de la vie, tu les as vus se répandre sur toi, el tu en as fait un glorieux usage, en les consacrant aux jeux et ; aux combats chéris de Castor ‘ au char d’or, de ce derni- dieu qui, après avoir dissipe les nuages de la tempête, « a versé sur ta maison fortunée les doux rayons du bon- heur et de la paix. Mais ces trésors, cette puissance, pré- sents des immortels, déjà précieux par eux-memes, le deviennent encore plus en s’unissant avec la sagesse. C’est parce que tu marches dans le sentier de lajustice, 2 o Arcésilasl que tu jouis d’une félicité pure, et comme roi de plusieurs grandes cités dont tu reçois à juste titre les hommages, et comme honoré par une victoire à la course des chars, victoire que célèbrent cet hymne et ces danses légères, délices d’Apollonl Livre -toi doncà ta joie, au milieu des chants qui retentissent à Cyrène, près du · · délicieux jardin de Vénus; et souviens-toi en meme temps que tu la dois aux dieux, car ils sont au-dessus de _ toutes choses, et c’est à eux qu’il faut tout rapporter. Ensuite tu dois chérir plus que tous tes autres amis ton I écuyer Carrotus, qui, sans être accompagné de la timide '

  • Cettc ode peut être regardée comme une suite de la pret édente.
  • Castor était le dieu de Yéquitntion. ll avait le pouvoir de calmer

. les tempêtes. (Voy. Horace, liv. I, ode xii.) Et c'est à ce pouvoir que ’ lc poëte attribue l'extinction de la discorde qui avait régnéà Cyrène, cn comparant la sédition des Cyrénécns aux tempêtes de la mer.