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l‘!t'|'RDDUB1‘l0lI» tt lhpuldnn naturelle des besoins de lüntelligeme. Les arts et les · — sciences, la poésic et la philosophie vivent alors par eux-memes: Ils sont parcequ‘ils sont; independants de l‘état et du sacerdoce , ll: forment une puissance s part, puissance multiple, puissance active, puissance redoutable qui n’ohéit s aucune idee. Dans cette troisième époque quelques événements principaux nous servent a expliquer les modifications de la poesie grecques lls tiennent s la gloire nationale, à l’histoire dela Grèce; mais ll faut les comprendre pour bien les apprécier. Le premier est la guerre des Perses, dans laquelle les Grecs luttsreut pour la li- 1 lmrté de leurs foyers contre une puisuncc colossale, mais pou · appréciée de sa nature. Cette guerre lut propice par ses resultats 3 matériels et hlcn plus encore par les avantages moraux qui en rcssortuieut. L’unite se lit un instant parmi eux : le danger les réunit et les resserre. Un élan sublime anima la poésie pour chana ter le triomphe, ct Penlvrement de la` victoire aida aux arts et aux sciences. La nationalité fut plus forte ct plus vivace que jaa mais; elle se produisit hardiment dans les œuvres de Pimagiaaa i tion 5 elle fut pendant quelque temps le but des poêles. . Les conquêtes d'Alcxandre forment ce second événement , qui ne devait avoir qu'un seul rcllet dans les fastcs de l'hlstolrc hu- tmino de nos jours. Le heros cntratne à sa suite, avec les armées grecques, l’élément et le caractère de leur civilisation; il remue sur le sol de l’Asie les idées, les institutions et les hommes'; ll ·' mele deux natures, il rapproche deux mondes : il unit l’Burope a l’Asie; il confond les nations, il défait les limites des empires , il crèerles provinces la où se trouvaient des royaumes, il détruit ct fait un chaos que les idées intelligentes dc la Grèce devaient fé- · cottdcr pour l’avcuir. Dans lc cercle ainsi tracé de la supériorltl I de la Grece, son plus beau tûmps, celui ou la civilisattonsc dea veloppe par leconunercc, par la philosophie, par la littérature, parla poésie, par tous les chefs-d‘œuv¤c de Yintelligenm humaine, M compris dans le court intervalle de trois siècles environ, qui sa sont écoulés dc Solon à Alexandre. Solon favorisa surtout la liberté de pensée; il Pactiva, et par la lttvuaiac protection Bout il l’cnnoblit, il excita toutes les œuvres i Q produire. (Pest de lui que date toute la gloire d‘Athàttes, des ' venue centre de la civilisation grecque. Jusque-la les Grecs pou · Éllüill bien des chants destinés à soutenir leur courage pendant les guerres, à réveiller le sentiment patriotique; des poëmes de