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2:10 PINDABE. délicieux auprès des (ils de Saturne, il ne soutint pas longtemps l’exeès de son bonheur; son esprit s’égara, et il conçut une passion furieuse pour Junon, qui partage la gloire et les plaisirs de la couche de Jupiter; mais son injurieuse audace le précipita dans un abîme de maux; ·un supplice horrible et nouveau fut bientot le juste cha- timent de son crime. ll expie le double forfait d’avoir souillé le premier la terre du meurtre de son beau—père ‘, qu’il fit bruler par une affreuse perfidie , et d’avoir osé attenter a la pudeur de Junon dans le palais même de son divin époux. Leçon frappante, qui nous enseigne à ne point étendre nos vœux hors de notre sphere. lxion mit le comble à son malheur par la consomma- tion de son crime; car, séduit par une image trompeuse, il assouvit sa fatale ardeur avec une nue parfaitement semblable par sa taille et par sa beauté à la céleste fille de Saturne. Jupiter avait façonné de sa main divine ce fan- tôme brillant, pour l’entrainer à sa perte. Hélas I elle sui- vit de près Vattentat! Le maitre des dieux l’attache à cette roue, cruel instrument de ses douleurs; des liens, qu’il ne peut briser, l’enchaînent a jamais, et il apprend par son propre exemple quelle peine est réservée à l’in- gratitude. l)e res embrassements inou'is naquit un monstre in- fùme, unique dans son espèce, et que la nature des hommes, aussi bien que celle des dieux, repousse avec , ` horreur. ll reçut de sa nourrice le nom de Centaure, et l s’accoupla dans la suite avec les cavales de Magnesie, dans les vallées du Pélion. C’est de là que naquit cette race extraordinaire de centaures, participant à la forme . de leur père et de leurs mères, hommes jusqu’ù la cein- ture et chevaux par le reste du corps. l lxion, irrité contre son beau-père Déionée, Yattira chez lui, et le ` fit tomber par une trappe dans un brasier ardent. ll eut de si grands remords de cette trahison, que Jupiter le lit mettre A sa table pour le consoler. Cest alors qu'il osa attenter A la pudeur dc Junon. l l l