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Proserpine, pénètre dans ses sombres demeures, ct annonce à Cléodamus l’heureuse nouvelle de la victoire de son, fils; dis-lui que tu l’as vu dans la vallée de Pise, théâtre de sa gloire, ombragcr sa jeune tète de•lz1 brillante Couronne qu’0btîGImeI1t les Wtlnqueurs.


DES JEUX PYTHIQUES.

Les jeux pythiques se célebraient a Delphes en l’honneur d‘Apollon ; leur but était de rappeler la victoire que ce dieu avait autrefois remportée sur le serpent Python, ainsi nommé du verbe grec mowozi, se pourrir, parce qu’il s’était pourri dans le lieu où fut batie la ville de Pytho, ou peut—etre parce qu’il était né du limon lnfect qui resta sur la terre après le déluge de Deucalion. lls furent institués par Jason, lors de la conquête de la toison d’or; d’autres disent par Diomède, roi d’Etolie•, et ne tardèrent pas a etre interrompus; ce ne fut que la troisième année de la quarante—huitième olympiade ’ qu’ils furent rétablis par Euryloque de Thessalie, surnommé le nouvel Achille. La seconde pythiade, qui sert d’époque au calcul des années où l’on célébrait les jeux pythiques, et que pour cette raison on regarde comme la première, commence au sixième mois thargélion 3 de la troisième année de la quarante-neuvième olympiade, 682 ans avant Jésus-Christ. Avant l’époque d’Euryloque, la période pythique était de huit ans révolus 4 ; depuis, elle fut de quatre ans, comme la période olympique.

Les jeux commençaient par des combats de poésie et de musique 5. Le sujet qu’on proposait ordinairement aux joueurs de flûte était le combat d’Apollon contre le serpent Python 6; les prix de ces deux combats se décernaient au théâtre ; les

1 Pausanias, p. 75.

2 Iii., p. 329. — Seol. de Pind.

3 Euseb., Chrou., p. 52. - Jos. Soalig.. De emend. temp., p. 43.— Frérot, tom. Vlll p. 40.

4 Sc¤lig.. p. 42. ~

5 Pluterrh., Symp_, lib. Il, ¢·ap.1v. ,

6 Strabo, lib. IX. p. 42l.