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< i t l ' l 218 \PlNDARE. ï pytlnqucs le prix de la course simple ct celui de la course double. Trois fois dansle meme mois la pierreuse Athènes posa surson front la couronne du vainqueur : il triompha sept fois aux jeux hellotiques, et, dans ces lieux célè- ` bres que Neptune embrasse de ses flots,'il entendit, plein d’une joie pure, les chants de victoire faire retentir son nom et celui de son père Ptéodore ‘. Que de triomphes, oCorinthiens! vous :-1 obtenus votre force, soit à Delphes, soit dans la contrée qui servit de repaire au lion qu'abattit Hercule! Je fatiguerais l’atten- tion des hommes si je voulais les rappeler tous. ll serait aussi difficile d’en trouver le nombre que de compter les sables de la mer; d’ailleu1·s il est en toutes choses une « juste mesure qu’il ne faut pas dépasser. Pour moi, que l vous avez admis au rang de vos concitoyens, jelouerai la sagesse et les vertus héroïques de vos ancêtres, sans rien dire de Corinthe qui blesse la vérité. Sisyphe ‘, qui régna dans Corinthe, fut semblable à un dieu par sa prudence et par son adresse. Médée, qui épousa l Jason malgré son pere, sauva le navire Argo et les héros , qui le montaient. Les Corinthiens, partagés entre les deux j partis, dont l’un, commandé par les Atrides, redeman- ' dait Hélène, et l’autre combattait pour la retenir, signa- l lèrent également leur valeur dans les deux armées. Clau- cus ’, venu deLycie au secours de Troie, iittrembler les Grecs; et ce heros se vantait d’avoir pour aïeul le fameux Bellérophon, quirégna jadis dans la cité qu`arrose la fon- taine de Pirène. · Bellérophon brûlait du désir de dompter Pégase, né du sang de Méduseà la chevelure de serpents; mais ses efforts furent vains, jusqu’au moment où la chaste Mi- nerve lui apporta un frein enrichi de rênes d‘or. ll le trouva ' Ptéodore était pèrede Thessalus et grand-père de Xénophon. ` ll Sisyphe était lîls d'Eole. , 3 Il était lil: d`Hippolochus et petit-fils de Bellérophou. (Voy. Ho- mère, lliade, lîv. VI.)