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' 212 ‘ PINDARE. bois que domine Cléone, et les flt tomber sous ses coups. Bientôt le perfide Augias lui-méme, après avoir vu sa pa- trie, ravagée par le fer et le feu , s’engloutir dans un abîme de maux, poussa la témérité jusqu’à paraître de- 1 vant Hercule , comme le carnage finissait, et ne put évi- ter une mort cruelle; tant il est difficile d’échapper à la l vengeance de plus puissant que soi! — Après sa victoire, le redoutable fils de Jupiter rassem- bleà Pise toute son armée avec les dépouilles de l’ennemi, mesure un bois qu’il consacre àson père, et construit un — temple dans cette enceinte purifiée. L’espace qui l’envi- ronne est destiné à recevoir les tables des festins. Ainsi Hercule honore l’Alphée, les douze grands dieux, et la i colline d’Olympie , qu’il nomme colline de Saturne. Cette terre, ou régna (Enomaiis, était auparavant ignorée et couverte de frimas; mais à l’institution de ces jeux solen- nels assistèrent les Parques et le Temps, père de la Vé- rité. C'est lui qui nous a appris en quel lieu et comment Hercule partagea les dépouilles de l’ennemi, immola les victimes , prémices du butin , et consacra sa victoire par , l’institution de la solennité olympique qui se renouvelle tous les cinq ans. ' Dis-moi, Muse, quels furent les premiers des compa- gnons d’Hercule qui, soit à la course à pied , soit à celle des chars, obtinrent la couronne et se couvrirent de gloire par leur adresse et leur courage. l Celui qui, d’un pied léger, parcourut le plus rapide- i ment la longueur du stade, fut le fils de Licymnius, 0Eonus ', qui était venu de Midée à la tête d’une armée. Echémus", en vainquant à la lutte, illustra Tégée, sa patrie; Doryclus ‘ de Tirynthe remporta le prix du pugi- • 0Eonus, üls de Licymnius, et cousin' d'ller¤ule, régnait à Midèe. (Paus., p. 96.) ' ' Bchémus, flls d’Aëropus, régnait à Tégéc, ville d'Arcadie. (Paus., p. 23Q, 4 — Scol. de Pind.) ' Doryclus était un des compagnons d’Hercule. l