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LES OLYMPIQUES. 203 Olympic , écoute mes ehants : les devins interrogent sur tes autels les entrailles fumantes des victimes; ils leur demandent si le dieu qui lance la foudre prend soin de ces hommes aussi passionnés pour la gloire que pour le repos, noble prix des travaux pénibles; et Jupiter, sensible à leur piété et à leurs prières , leur manifeste ses décrets. Et toi,, bois sacré de Pise, qui embellis les bords de l‘Alphée, reçois, avec cet hymne, la couronne d'Alcimédon. Un éclat immortel environne toujours celui qui a rem- porté la victoire; mais les mêmes biens ne sont pas faits pour tous les hommes; les dieux leur ont ouvert plusieurs chemins pour aller au bonheur. C'est ainsi , 6 Timosthèues! que la Fortune a attiré sur ton frère et sur toi la faveur de Jupiter, père de toutes choses , en te faisant vaincre À Némée, et en donnant à Alcimédon la couronne olympi- que au pied du mont de Saturne. Dieux I qu’Alcimédon était beau dans ce jour de gloire! · que son triomphe ajoutait d‘éclat à sa beauté! Vainqueur à la lutte, il fit proclamer par le héraut le nom d’Égine , sa patrie; d’Egine , célèbre par ses vaisseaux et par son respect pour la Justice , qui est assise à la droite de Jupi- ter Hospitalier. Oh! qu`il est difficile de tenir la balance en équilibre au milieu de tant de passions et d'intérets di- vers! Ce n’est que par un décret exprès des immortels, que cette terre , embrassée par les flots , a pu se soutenir comme une colonne inébranlable , où les droits de tous les étrangers trouvent un égal appui. Fassent les dieux que le temps n’altère jamais son amour pour l'hospitalité' et pour la justice. Egine est gouvernée par les Doriens depuis le règne la quatre-vingtième olymplnde. Il la remporta etant encore enfant, et A peu près dans le méme temps, son frère Tlmosthéncs vainquit au même exercice, i Némée. Pindare adresse son ode aux deux frères, et i Méléelass leur maitre d'exercices. • itgine cuit tres hospitalière, et on y conpuln, du temps de Plndnre, )u•qu’à quarante-sept mille étrangers.