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LES DLYQPIQUES. 195 ments de sa douleur cruelle , partit pour aller consulter ' l’oracle de Delphes sur cet événement funeste. _ t I · Évadné, pendantson absence, posant auprès d'elle sa ‘ ceinture de pourpre et une urne d’argent, dans un bols sombre et toufîii, mit au jour cet enfant divin destiné à » annoncer les oracles d'Àpollon. Le Dieu à la blonde che- velure lui rendit Lucine favorable·, et les Parques dociles - » _ commencèrent à filer pour cet enfant chéri les plus n0—- » bles destinées. _ Ainsi`le bel lamus sortit du sein de sa mère sans peine et sans effort. Cependant, accablée de douleur, Evadné 'le laisse étendu à terre; mais deux dragons aux yeux ` bleus, envoyés par les dieux, soignèrent sa faiblesse, et le nourrirent du miel le plus doux. il ‘ · Bientôt le roi, hàtant le pas de ses coursiers, revient du temple de Delphes; il demande à tous les gens du pa- lais ce qu'est devenu le fils d’Évadné, disant qu’il a pour . père Apollon , qu’il s‘élèvera au—dessus de tous les hom- I mes par le don de prédire l`avenir, et que sa race ne s’é- teindra jamais. Mais chacun lui répond qu’il n`a point vu « cet enfant, que sa naissance même est ignorée; et elle L l’était en effet, quoiqu’il fût né depuis cinq jours; car il était caché au milieu d’une touffe de joncs et de buis- sons, sur un lit de violettes d'or et de pourpre, dont les doux parfums , s‘exhalant comme une rosée subtile , avaient pénétré son corps délicat. Sa mère , par allusion à cette circonstance , voulut qu’il portàt le nom d'Iamus ', nom qui doit être immortel. Quand la jeunesse eut couronné son menton de l’or ' naissant de la puberté, il descendit la nuit au milieu de |’Alphée , pour invoquer le puissant Neptune son aîeul , et le Dieu qui s’arine d’un arc et qui préside `à la divine Délos; il les pria de lui accorder quelqu‘un de ces hon- neurs dont l’éclat rejaillit sur les peuples. ' Le poste suppose que le nom propre hm vient de tw, violette. L’sl· Iusion est perdue pour nous. · ~ ` ‘