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194 mmm:. devant Thèbes, quand le flls de Talaius•, près de quitter ses remparts , s’écria avec l’accent de la douleur : aJ’ai perdu le flambeau de mon armée en perdant Amphiaraiis, car ce héros était aussi habile dans la science de l‘avenir, que redoutable par sa lance dans les batailles. » Le même éloge convient à l’illustre Syracusain à qui cet hymne est adressé. Paiflrmerai avec sement qu’il est pacifique et ennemi dela discorde, et les Muses à la voix mélodieuse ne démentiront pas mon témoignage. Emhrasons-nous donc , ô mon ame! d’une sublime ar·~ deur; rapides comme les infatigables mulets qui ont fait voler dans la carrière le char d’Agésias, élevons—nous à Yorigine de ses ancêtres; attelons ces mulets vigoureux au _char qui doit nous porter dans cette route nouvelle : il n’est point de guides plus sûrs, puisqu’ils ont obtenu la couronne olympique. Ouvrons en leur honneur le temple de Polymnie, et hàtons·nous d’arriver sur les bords de l’Eur0tas’, auprès de _la belle Pitana °. · On dit que cette nymphe accorda à Neptune ses plus douces faveurs, et que l’aimablc Evadné aux cheveux d’ébène fut le fruit de leur tendre amour. Son sein cacha quelque temps cet enfant divin; mais le jour qui devait dévoiler le mystère étant arrivé, Pitana confia à ses esclaves ce gage chéri de 'la tendresse du fils·de Sa- turne , pour le porter et le faire élever chez Épitus, fils l d’Elatus‘, qui régnait sur les Arcadiens, à Phésane ‘ , qu’arrose l’Alphée·. C'est là qu'Évadné ayant crû en beauté et en âge , goûta dans les bras d’Apollon les premiers phi- ` sirs de l'amour. Mais elle ne put dérober longtemps à la connaissance du roi le fruit de la passion de son divin amant; et Epitus, comprimant dans sonoœur les mouve- ' Tnlafus, roi d’uns partie de l’Argollde , était pere d’Adr¤stc. " ' L’EuroI.as est un fleuve du Péloponèse, qui a sa source en Arctdlei ' Nymplne, fille ds l’EuroLas. ‘ Fils d’Arras et de IB nymphe Clirynopée. (Apollod., llv. III, pi mn] i ‘ \'ille'd’·\rc•dio. . ·i