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i ISO PINDABE. plus d‘honneurs que Tantale? Son bonheur était sans mesure; mais son ame trop vaine ne put en soutenir l’i- vresse. La satiété ' le fit tomber dans un abîme de maux; car Jupiter, pour punir sa témérité, suspendit sur sa tète un énorme rocher qu'il cherche à détourner sans cesse, et dont la chute, toujours menaçante, éloigne de son cœur la paix et la joie. Ce supplice cruel, quatrième exemple de vengeance dont le ciel effraie les enfers , il le mérita par son audace, l'insensé! qui, d'une main sacri- lége, servit à ses amis l X les dieux ont attaché l’immorta]ité. Eh! quel homme peut espérer de dérober ses actions aux regards des dieux? · Dès lors la félicité de Pélops s’évanouit comme un songe, et, rendu à l’empire de la mort, il fut renvoyé sur la terre. Bientôt le duvet de l’adolescence brunissant sur son menton, il desira d’allumer le flambeau d’un hymen digne de lui, et demanda la main de la fille d`(Enomaüs, de la belle llippodamie. Tout occupé de son amour, il alla seul pendant la nuit sur les bords de la mer écumante, et . invoqua à haute voix le dieu dont le trident fait reten-· - tir les ondes. Neptune l'entcndit, et parut tout à coup à ses pieds. Dieu puissant, s`écria Pélops, si les aimables dons de Vénus ont des charmes pour toi, s’il est vrai que tu m’aimas, détoume de mon sein la lance homicide d’(E- nomaüs, conduis-moi dans l’Elide sur un char plus rapide que l’éclair , et couronne mes vœux. Déjà treize amants d’Hippodamie ont péri, je le sais , par le fer de son bar- bare père, qui diffère ainsi son hymen; mais leur sort ne ` saurait m’efirayer : les grands dangers ne sont pas faits ' Au commencement de son règne. lliéron se montra violent, cruel, in- juste; il changes ensuite et devint doux, humain et généreux (Plut., p. 822. - Diod. Sic., lib. XXI). L’afl’ront qu’i| essuys aux jeux olympiques (Elisa., lib. IX, cap. v), et plus encore la jalousie qu’iI conçut contre son frére Polyzèle , qui; par ses brillantes qualités, s’était attiré l’estime et _ |’amour des Syrncusains (Fazel., p. 2M), l’empèclnient de jouir de Il fortune présente. Pindsre lui met sous les yens Yexemple de Tantaleg qu• , la Istléte conduisit ai un malheur affreux. < i