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PINDARE. ODES, . Y TRADUITES PAR A. MUZAC. . W norton son rsxnsun '. Pindarc naquit à Thèbes en Béotie, et tlorissait au temps de Pexpcdition de Xerxès '. Il prit des leçons de poésie et de mu- sique sous dilférents maitres, et en particulier sous Myrtis, femme distinguée par ses talents, plus célèbre encore pour avoir compté parmi ses disciples Pindare et la belle Corinne ‘. Ces deux élèves furent liés, du moins par l’amour des arts. Pindare, plus jeune que Corinne, se faisait un devoir dela consulter. Ayant appris d’elle que la poésie doit s'enrichir des ûctions de la fable, il commença ainsi une de ses pièces : Dois-je chanter le ueuvc Ismdnus , Ia nymphe Méli: , Cadmus , Hercule, Bacchus , etc.? Tous ees noms étaient accompagnés d’épithètes. Corinne lui dit en souriant: Vous avez pris un sac de grain pour msemcnccr une piéce de terre, et au lieu de semer avec la main, vous avez, dès les pre- miers pas , renversé le sac ‘.· Il s’exerça dans tous les genres de poésie ‘, et dut principale- ment sa réputation aux hymnes qu’on lui demandait, soit pour honorer les fetes des dieux, soit pour relever le triomphe des vainqueurs aux jeux de la Grèce. Rien peut-être de si pénible qu’une pareille tache. Le tribut d'éloges qu’on exige du poëte doit ètre prêt au jour indique; il a toujours les memes tablœux à -peindre , ct sans cesse il risque ' · ‘ .I’al cru ne pouvoir mieux faire connaitre Pindare al mes lecteurs qu'en trmscrivant ce qu’a.dit de lui I’immortel auteur du Voyage d’.macha·rsi.c. ’ Pind.,i¤tl1m. vus, v. 20.-—Schol. deI>ind., ibid.—··Diod. Sic.,Iib.XI, p.‘22. ' Suidas, in Kcpw et in not. ‘ Plutarch., de glorià Ath. t. Il,' p. :41. ' Suid.; in ntvô. — Fabr., Itibl. grœc., t. I, p. 550. - Mémoires de I’Acad· des Bell. Lett., t. XIII, p. aaa; t. XV, p. 351. _ _ 15