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` I60 SOLON. autre mortel plus aimé des dieux rend de suite la santé au malade. Tous nos biens et tous nos lllllll nous vien- nent du Destin: nul ne peut échapper à cequ‘il lui ré serve. Notre vie esthérissée de dangers. On ne peut, quand on entreprend une chose, en prévoir la un :_l’un commence avec sagesse, mais la sagesse Pahandonne au milieu de sa carrière : il se précipite alors et tombe dans une faute comme dans unprécipice ; l`aut.re débute avec imprudence, mais la protection d'un dieu vient à son se- cours; il obtient un heureux suceèszil est absousdu crime de son imprudence. Mais Pambition des richesses ne connait pas de limites: les plus cpulents veulent le devenir encore davantage. Qui pourrait satisfaire cette insatiable avidité? Les dieux nous donnent bien, il est vrai, de bons conseils;mais, pou nous punir, les penchants secrets de notre nature nous dominent toujours, et chacun de nous les éprouve d‘une manière diüérente. u. svn L5 IALIEUBS Varennes. Athènes, la ville de Minerve, ne périra jamais par l’or— dre du Destin; mais ses propres citoyens la renverseront. Peuples et chefs insensés, qui ne pouvez ni rassasier vos desirs, ni jouir en paix de vos richesses , vos injustices vous attirent vos malheurs!". Sans respect pour les droits sacrés de la propriété , sans respect pour les trésors pu- blics, insouciante des saintes lois de la justice, chacun de vous se hâte de s’emparer des biens de l’État. V Et cependant la Justice, en silence, compte les événe- ’ ments passés , observe le présent, et arrive à l’heure_ · marquée pour frapper le criminel. Telle est la première cause des malheurs de l’État ; voilà ce qui fait tomber dans fesclavage , ce qui excite le , feu des séditions et allume la guerre qui dévore la jeu- messe. Ilelaslla chère patrie est alors écrasée sous ses